Christian Jacob s’empare du "deux poids, deux mesures" entre le sacre du PSG et les Manifs pour tous pour viser Manuel Valls

Publié à 10h06, le 15 mai 2013 , Modifié à 10h06, le 15 mai 2013

Christian Jacob s’empare du "deux poids, deux mesures" entre le sacre du PSG et les Manifs pour tous pour viser Manuel Valls
Christian Jacob. (Capture d'écran)

Il a longtemps été l’un des ministres les plus appréciés de l’opposition. Mais, depuis les premiers débordements et affrontements avec les forces de l’ordre en marge des manifestations des opposants au mariage homosexuel, Manuel Valls est devenu la cible de l’UMP. Et plus encore depuis les heurts survenus en marge du sacre du PSG, lundi 13 mai, à Paris.

Ce mercredi 15 mai, sur Radio Classique, le patron des députés UMP, Christian Jacob, s’en est pris au ministre de l’Intérieur. Une sortie révélatrice de ce changement de ton à l’égard de Manuel Valls :

Ce ministère, Manuel Valls s’en rend compte à ses dépends, n’est pas le ministère de la parole, de l’image mais celui de l’action. Et c’est le point faible de Manuel Valls.

Tant qu’on est dans l’image, le verbe, il est parfait. Mais ce qu’on demande ce sont des résultats. Un an après son arrivée les chiffres de la délinquance sont catastrophiques.

Mais surtout, le député UMP proche de Jean-François Copé établit un parallèle entre le dispositif policier mis en place face aux "Manifs pour tous", et celui installé pour la remise du trophée de champion de France au PSG.

Et là, quand on a vu l’excès de zèle qui a été le sien au moment des Manifs pour tous, on le voyait passer en revue les troupes de CRS comme s’il partait à la guerre pour aller affronter les poussettes et les mères de famille.

La veille, c’est Guillaume Peltier qui s’emparait de cette comparaison. Sur France 2, le fondateur de la "Droite forte" estimait, comme beaucoup à l'UMP, que le gouvernement est responsable des débordements de la nuit, pour ne pas avoir su les contenir. 

Surtout, il visait les décisions du préfet de police de Paris, assurant qu'il y a eu un "deux poids deux mesures" entre la répression policière de la veille et celle assurée lors des manifestations anti-mariage gay :

C’est la responsabilité, pas seulement du gouvernement, mais aussi du préfet de police dont je demande la démission, qui a fait preuve de son incompétence, qui a montré son laxisme généralisé à l’égard des casseurs et qui, en même temps, il y a quelque semaines, à l’égard des veilleurs, avait une sévérité incroyable. (...)

De manière systématique, quand on a une famille, quand on a des enfants, quand on est de droite, on est interpellé voire matraqué. (...)

Il a failli hier autour du PSG et, dans le même temps, met en garde à vue et interpelle systématiquement tous les soirs des veilleurs paisibles qui manifestent contre le mariage pour tous.

Cette comparaison avec les répressions contre la Manif pour tous est également un élément de langage des organisateurs de ces événements contre le projet de loi Taubira.

Dans le Figaro de ce 15 mai, les organisateurs de ces manifestations s’offusquent ainsi "d’un flagrant deux poids deux mesures", pointant une nette différence de traitement entre les deux événements ainsi qu’en atteste, selon eux, le nombre de gardés à vue.

 

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