En novembre 2009, la France découvrait le visage de Franck Riester, député-maire de Coulommiers, en Seine-et-Marne. L'homme est rapporteur des textes de loi Hadopi 1 et 2. Un texte controversé, qui a d'abord été rejeté par surprise par les députés, puis adopté, toujours défendu dans les médias et à l'Assemblée par ce dirigeant de concessionnaires Peugeot de profession.
Aujourd'hui, l'ancien député UMP Christian Vanneste, connu pour ses très nombreuses sorties homophobes, fait le lien entre l'attribution du rapport Hadopi à Franck Riester et son homosexualité. Près de quatre ans après la bataille, il revient sur cet épisode et pleure sur le mode "pourquoi pas moi ?". Il déclare au site Streetpress :
On m’a retiré un rapport sur Hadopi pour le fourrer à Riester sous prétexte qu’il faisait son coming-out ! C’est insupportable !La culture, je connais ! Et je n’ai pas le droit de m’y intéresser sous prétexte que je ne suis pas homosexuel !
Une accusation qui, d'abord, n'est aucunement étayée. Mais notons en plus que question timing, ça coince. Les articles de presse relatant le coming-out de Franck Riester datent de décembre 2011, soit deux ans après l'adoption de la loi Hadopi. Aucun rapport, donc.
Christian Vanneste avait provoqué une vive polémique en parlant de "la légende de la déportation des homosexuels", mais n'avait pas été exclu de l'UMP, qui lui avait cependant retiré son investiture. Depuis, Christian Vanneste a abandonné tout mandat politique. Il s'acoquine depuis avec la droite de la droite, en participant à des réunions du Bloc identitaire, ou de la Ligue du Sud.