TRANSPARENCE - Il veut laver plus blanc que blanc. Depuis le scandale de l’Affaire Cahuzac, Laurent Wauquiez s’est clairement positionné dans le camp des adeptes de la transparence.
En faisant partie des dix députés qui proposent de réformer leur statut, dans un dossier du Nouvel Observateur, le député UMP de Haute-Loire s’est attiré les foudres de son camp, accusé de "démagogie".
Invité ce jeudi 20 juin de BFM TV, Henri Guaino s’est dit "scandalisé" par cette sortie de ces dix jeunes élus qui veulent faire bouger le Palais Bourbon :
Je suis, il faut bien choisir ses mots, assez peiné, pour ne pas dire scandalisé, par la vague terrible de démagogie qui déferle sur notre pays et notre Assemblée. On ne va pas résoudre les problèmes de corruption et de malhonnêteté par la suspicion.
L’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, qui "se méfie" du terme de "moralisation", n’apprécie pas non plus la proposition de Laurent Wauquiez d’adapter le système de retraites des parlementaires. Démagogie, crie-t-il à nouveau :
Ce qui se passe est grave parce c’est une surenchère de démagogie, la maladie mortelle des démocraties.
Même son de cloche chez l’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy, Eric Woerth.
Invité de la matinale de i>Télé, le député UMP de l’Oise lance la même accusation. Toujours anglée sur l’aspect démagogique :
On est un peu dans la démagogie. Evidemment il faut qu’il y ait plus de transparence, de justice. Ce que disent ces dix parlementaires, c’est démagogique, c’est une bonne manière de se faire de la pub sur le dos des uns et des autres.
Se faire de la pub sur le dos des autres ? C’est également en substance, le coup de gueule passé mercredi par Claude Bartolone, le président socialiste de l’Assemblée nationale, et par Bruno Le Roux, le patron du groupe socialiste qui dénonce quant à lui "un poujadisme ignorant".
Une sortie "présidentielle" remarquée et appréciée par Henri Guaino :
Je suis d’accord avec Claude Bartolone. Au bout de la politique de la pureté, il y a la purification. Ca mène où ? A Robespierre, à Saint Just…
Premier élu UMP à publier son patrimoine, devançant alors la loi qui sera votée mardi à l’Assemblée, Laurent Wauquiez avait aussitôt été réprimandé par Jean-François Copé. Lequel jugeait son initiative "infantile".