Christiane Taubira ne dit rien ... puis réplique sur son blog. C'est la deuxième fois que la ministre de la justice décide de répondre à ses détracteurs par écrit, sans les nommer, et toujours après quelques jours de silence.
Le 13 août en début de soirée, elle a ainsi posté un billet "Que savent-ils de la Justice ?" dans lequel elle estime qu'"ils ne supportent pas l'idée de notre efficacité". Par ce "ils", elle répond aux critiques de l'opposition qui pleuvent sur elle depuis une semaine.
Le 7 août dans Libération, la Garde des Sceaux a remis en partie en cause l'efficacité des centres éducatifs fermés (CEF) réservés aux mineurs, balayant ainsi une promesse du candidat Hollande qui souhaitait en "doubler le nombre". L'UMP a ensuite dénoncé avec force la "permissivité" de la ministre en la qualifiant de "fossoyeur de l'autorité judiciaire".
Christiane Taubira a gardé le silence jusqu'à ce billet de blog. Elle y estime en guise d'introduction que la fronde est terminée: "Ainsi, comme il était à prévoir, le bruit et la fureur se sont tassés. Jusqu’à la prochaine ? La prochaine quoi, au fait ? Leur prochaine panique. Chaque fois qu’un acte mettra en lumière, de façon rigoureuse, l’impasse de leur politique passée, ils feront diversion par des cris et anathèmes."
Fin mai déjà, elle avait opté pour la même méthode. Une fausse rumeur l'accusait d'avoir dit sur RFI : "Brûler des drapeaux français, c'est un geste de liesse pardonnable." Le tout est totalement faux mais les reproches fusent.
Christiane Taubira attendra là aussi une semaine avant de se mettre derrière son ordinateur : "Ce tapage, qui se veut intimidant, ne saurait occulter l'essentiel".
[A noter] Le 7 août, juste après la parution de ses propos dans Libération, Christiane Taubira a précisé sa pensée sur les CEF dans un communiqué. Plus de détails par ici.