Vendredi 26 octobre, lors d'un déplacement de Christiane Taubira à Angers, une adolescente qui faisait partie d'un groupe d'opposants au mariage homosexuel avait comparé la ministre de la Justice à une "guenon".
Ce lundi, à Toulouse, réponse de la ministre. La garde des Sceaux n'a pas souhaité prendre cet événément à titre personnel mais à fait part de sa préoccupation devant le nombre croissant de personnes qui "s'exonèrent" du respect de la loi.
Après avoir fait l'objet d'insultes racistes, Christiane Taubira a considéré que c'était, pour elle, "sans importance", mais s'inquiète du climat global :
Très franchement, sur ma personne, c'est absolument sans importance. Ce qui me paraît extrêmement grave, c'est qu'il y a des personnes, de plus en plus, qui s'affranchissent des obligations dans un État de droit, à savoir de respecter la loi, qui s'exonèrent de ce respect de la loi et qui profèrent des insultes, des injures, des menaces.
(...)
Ça me paraît extrêmement inquiétant pour la société, pour les personnes qui sont vulnérables, qui risquent, elles, d'être exposées à ces comportements et parfois à des passages à l'acte en terme d'agressions.
Lors de ce déplacement, la ministre a présidé l'ouverture d'un colloque consacré au 60e anniversaire des tribunaux administratifs, alors qu'une centaine de membres de la Manif pour tous ont manifesté leur opposition au mariage homosexuel, face à une vingtaine de militants d'Act Up.
Le 19 octobre, la ministre avait déjà été la cible des propos d'Anne-Sophie Leclère, candidate, depuis suspendue, du FN à Rethel, épinglée dans l'émission Envoyée spécial pour avoir comparé Christiane Taubira à un singe.
La ministre avait répliqué en fustigeant "la pensée mortifère et meurtrière" du FN.