Boutin : "L’UMP a une dette vis-à-vis de moi"

Publié à 21h28, le 04 octobre 2012 , Modifié à 22h00, le 04 octobre 2012

Boutin : "L’UMP a une dette vis-à-vis de moi"
Christine Boutin, en 2012. (Maxppp)

Christine Boutin, ancienne candidate à la présidence de la République et présidente du Parti chrétien-démocrate - qui s’est ralliée à Nicolas Sarkozy le 13 février 2012, affirme que l’UMP a une dette de 800.000 euros à son égard.

Elle l’explique dans le magazine Valeurs actuelles :

J’ai passé une alliance avec Nicolas Sarkozy en février, quand j’ai retiré ma candidature à la présidentielle. En le soutenant, je renonçais aux 800 000 euros de financement public de ma campagne, somme que j’avais déjà dépensée. Nicolas Sarkozy s’était engagé à ce que cette somme me soit remboursée par l’UMP.

Elle affirme avoir des "preuves" de l’engagement de l'ancien président de la République :

L’UMP a une dette vis-à-vis de moi, j’ai des preuves de l’engagement de Sarkozy de me rembourser ces 800 000 euros.

J’ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur. J’ai même dû vendre ma permanence pour solder une partie de ma dette.

Dans un entretien à l’AFP, Christine Boutin explique avoir touché, à ce titre, 500.000 euros, "au mois de juin", souligne Le point 

D’ici la fin novembre, elle explique à Valeurs Actuelles, qu’elle devrait toucher trois chèques d’un montant total de 180.000 euros.

Récemment ralliée à Jean-François Copé dans la course à l’UMP, elle prévient François Fillon qu'il devra honorer la fin de la dette, s'il était président du parti :

[...] après avoir touché ces trois chèques, l’UMP me devra encore 120 000 euros, dette que Fillon devra honorer s’il est élu président du mouvement. 

La loi sur le remboursement des frais de campagne prévoit un remboursement de 800.000 euros pour les candidats présents au premier tour ayant obtenu moins de 5 % des suffrages exprimés.

Un coup dur pour les finances de l’UMP, déjà à mal.

Début juillet, Le canard enchaîné expliquait que l’UMP allait connaitre une perte sèche de 11 millions d’euros par an après sa défaite aux législatives

Face à ce constat, l’UMP a dressé une liste des mesures d’économies, détaillée par Le Figaro, le 16 juillet 2012... et a lancé plusieurs opérations pour renflouer ses caisses (ici et

Le Monde rappelait, le 21 mai 2012, que l'élue UMP Brigitte Kuster, maire du 17e arrondissement de Paris, avait affirmé en janvier que le parti "devra acquitter aux alentours de 4 millions d'euros d'amende pour non respect de la loi sur la parité" aux législatives.

Du rab sur le Lab

PlusPlus