TAISEZ-VOUS - François Hollande est un peu dans sa tournée d’adieu. Président de la République pour encore une dizaine de jours, il rappelle à chacun de ses déplacements les risques que comporterait une victoire de l’extrême droite et de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle. Qui plus est, le chef de l’Etat voit un peu en Emmanuel Macron son fils spirituel, lui qui l’a nommé conseiller à l’Elysée avant d’en faire son ministre de l’Economie.
Mais ces appels répétés en faveur du candidat d’En Marche ! ne sont-ils pas contre-productifs ? C’est ce que semble penser Christophe Castaner, député proche d’Emmanuel Macron.
Invité de RTL ce dimanche 30 avril, à sept jours du second tour, celui qui a porté les couleurs du PS aux régionales en PACA invite donc François Hollande à se faire un peu plus discret dans cet entre-deux-tours, craignant que ses prises de parole répétées ne soient plus néfastes qu’autre chose à son candidat :
"Je n’ai pas à dire à François Hollande ce qu’il doit dire ou pas. Une chose est sure, c’est que si madame Le Pen est aussi haut c’est notre échec collectif et François Hollande doit en prendre sa part de responsabilité. Aujourd’hui, il doit maintenir le cap de la France jusqu’à l’installation d’un nouveau président de la République. Il doit rester un observateur attentif mais peut-être un peu plus silencieux.
"
Car depuis les résultats du premier tour, François Hollande est sorti de sa réserve sur l’élection présidentielle. Après avoir annoncé, sans surprise, qu’il votera pour Emmanuel Macron face "au risque" de l’extrême droite , le chef de l’Etat, qui rappelle que "sans son passage au gouvernement", Emmanuel Macron "ne serait pas là" aujourd’hui, a mis en garde le favori de l’élection, soulignant qu’un "vote, ça se mérite" .