Com' du gouvernement : "je n'ai pas besoin de demander l'autorisation au président de la République", assure Jean-Marc Ayrault

Publié à 09h21, le 09 octobre 2013 , Modifié à 09h38, le 09 octobre 2013

Com' du gouvernement : "je n'ai pas besoin de demander l'autorisation au président de la République", assure Jean-Marc Ayrault

Jean-Marc Ayrault préfère en rire. Interrogé sur Europe 1 ce mercredi 9 octobre, le Premier ministre revient sur la tentative lancée la semaine passée de mieux coordonner la communication des ministres. 

Quand Jean-Pierre Elkabbach lui demande s'il a eu l'autorisation du président de la République pour venir s'exprimer sur l'antenne d'Europe 1, le locataire de Matignon éclate de rire et estime que la question "n'est pas sérieuse" : 

Vous avez le sens de l'humour, mais vous n'êtes pas Nicolas Canteloup … vous êtes Jean-Pierre Elkabbach.

Les services du Premier ministre ont souhaité reprendre la main sur la communication gouvernementale en imposant de valider les interventions des ministres suite à l'affrontement entre Cécile Duflot et Manuel Valls sur les Roms.

Mais pour Jean-Marc Ayrault, pas besoin d'autorisation, assure-t-il : 

Ce n'est pas une question sérieuse, c'est une question qui est une évidence. Non seulement je n'ai pas besoin de demander l'autorisation au président de la République, mais mon devoir c'est d'expliquer la politique du gouvernement. Et je ne le fais pas qu'à Europe 1. Je le fais aussi dans le pays.

 
Les ministres n'ont désormais plus droit à l'erreur, a laissé entendre Jean-Marc Ayrault qui a expliqué qu'ils devaient défendre la politique du gouvernement.
 
S'il parle d'une "totale liberté de parole à l'intérieur du gouvernement", il attend de la "cohérence" : 

Il n'y a qu'une politique au gouvernement, les ministres savent bien que la règle de base c'est la solidarité. (...) Ce qui est important c'est la cohérence. Dans la majorité on est pas un pied dedans, un pied dehors.

 
La semaine dernière, des ministres avaient moqué ces nouvelles consignes. Manuel Valls avait notamment mimé un faux coup de téléphone pour demander une autorisation devant des journalistes.
 

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