Comment Gilbert Collard explique que le FN ne choisira pas forcément de soutenir la droite dans le Gard

Publié à 21h17, le 30 mars 2015 , Modifié à 02h01, le 31 mars 2015

Comment Gilbert Collard explique que le FN ne choisira pas forcément de soutenir la droite dans le Gard
Gilbert Collard © JOEL SAGET / AFP

C’est l’heure des choix pour le Front national. Dans quelques départements, le parti de Marine Le Pen est en mesure de peser sur l’élection du candidat à la présidence issu de tel ou tel parti. Une petite consolation, à défaut de département remporté au second tour dimanche…

C’est le cas notamment dans le Gard, où ni la gauche (22 élus), ni la droite (20 élus) ne disposent d'une majorité absolue pour prétendre au fauteuil de président. Avec ses 4 sièges, le mouvement frontiste est donc en situation de faiseur de roi au "troisième tour" (sauf si gauche et droite ne s’entendent pour former une majorité). L’occasion pour Gilbert Collard de faire monter les enchères.

Invité de BFMTV ce lundi 30 mars, le député Rassemblement Bleu Marine du cru a laissé entendre que le soutien du FN n’était pas acquis aux élus de droite. Première raison invoquée :

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On sait déjà que le représentant de l’UMP, UDI et compagnie ne veut pas de nos voix. Bon s’il n’en veut pas, on va pas le forcer non plus.

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De fait, Nicolas Sarkozy a interdit expressément à ses troupes de solliciter les voix du FN. Au troisième tour, le "ni-ni" reste en vigueur. Peu de chances donc que l’UMP locale ne ratifie la "charte" que le Front national entend faire signer à d’éventuels partenaires de coalition en échange de son renfort.

Mais pour justifier ses réticences à faire commune avec la droite gardoise, Gilbert Collard a avancé un autre argument : le facteur humain. Ce qui, dans sa bouche, a donné ceci :

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Moi je l’ai dit l’autre fois, ça a choqué tout le monde : entre monsieur Tron, présumé innocent mais qui va peut-être comparaître devant une cour d’Assise et un brave communiste honnête, je préfère voter communiste.

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Malgré son actualité judiciaire et le désaveu de son propre parti, l’UMP Georges Tron envisage de briguer la présidence du conseil départemental de l’Essonne jeudi 2 avril.

Pas sûr toutefois que la menace voilée de Gilbert Collard vis-à-vis de la droite soit de grande portée. Car pour l'UMP du Gard, les jeux semblent faits : ayant le plus grand nombre d'élus, la gauche est de toute façon en mesure de remporter le fauteuil de président à la majorité relative.

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