On avait dit que Nicolas Sarkozy voulait rebaptiser l’UMP pour renouveler sa famille politique. Et pour acter le rassemblement avec les centristes. Et pour affirmer le caractère "républicain" de cette nouvelle formation. Se serait-on trompé ? À en croire un échange entre le patron de l’UMP et Jean-François Copé détaillé par L’Opinion ce lundi 30 mars, les raisons de ce changement de nom pourraient n’être que bien plus prosaïques.
Selon le site du quotidien, Nicolas Sarkozy et son prédécesseur ont croisé le fer sur le sujet ce même jour, à l’occasion du bureau politique réuni pour célébrer le triomphe du second tour des départementales. "Est-ce bien utile de changer le nom de l’UMP après une telle victoire ?", aurait objecté Jean-François Copé. Réplique bien peu diplomatique de l’ex-chef de l’Etat :
Je vais te dire Jean-François pourquoi l’UMP va changer de nom. C’est parce que je suis obligé de gérer un calendrier judiciaire que tu connais bien.
Une allusion limpide à l’affaire Bygmalion, le scandale du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par l’UMP, qui a provoqué la chute de Jean-François Copé au printemps 2014.
Manière pour l’ex-président de la République de se démarquer des frasques du député-maire de Meaux ? Depuis la mise au jour de cette affaire, Nicolas Sarkozy jure qu’il n’était pas au courant du système de double-facturation mis en place pour faire supporter à l’UMP des frais qui étaient censés être comptabilisés dans ses comptes de campagne.