Comment Hollande et Fabius se sont réconciliés

Publié à 12h48, le 02 janvier 2013 , Modifié à 12h53, le 02 janvier 2013

Comment Hollande et Fabius se sont réconciliés
Laurent Fabius et François Hollande le 5 octobre 2012. (Reuters)

"Fraise des bois", "Guimauve le conquérant", "l'opposition en caoutchouc", "Hollande président, on rêve". Ces formules assassines à destination de François Hollande et signées Laurent Fabius ou Guillaume Bachelay, son suppléant à l’Assemblée nationale, font désormais partie du passé. C’est en tout cas le message qu’ils veulent faire passer aux Inrocks du 2 janvier.

Aujourd’hui, François Hollande est à l’Elysée quand Laurent Fabius figure en deuxième position dans l’ordre protocolaire du gouvernement, ministre des Affaires étrangères oblige. 

De ce nouveau rapport est donc née une nouvelle relation comme le relatent les Inrocks

Aussi, que pensent-ils tous deux de leur tumultueuse relation passée ? Chacun manie l’ironie pour jouer l’oubli sélectif, source majeure de leur réconciliation politique.

Ainsi François Hollande déclare-t-il aux Inrocks, mettant en avant que c’est la perspective de réussir son quinquennat qui prime désormais :

Moi, j’ai oublié le passé. Si on en tient compte, on est sûr de rater la suite.

Et Laurent Fabius de rétorquer, sur le même mode :

Entre François Hollande et moi, il n’y a pas de problème métaphysique, notre relation est fluide, les choses sont claires et transparentes. (…)

Je peux avoir un Alzheimer précoce mais je ne vois pas de points de divergences.

Une relation de confiance est-elle vraiment née ?

Laurent Fabius s’explique dans les colonnes de l’hebdomadaire, mettant d’abord en avant sa capacité à ne pas s’épandre dans les médias :

Hollande a besoin d’avoir des gens en qui il a confiance.

Et comme je suis une tombe, c’est très précieux pour lui d’échanger des avis, de formuler des interrogations sans que ça se retrouve dans la presse.

De son côté, le chef de l’Etat ne tarit pas d’éloges sur celui qui fut le plus jeune Premier ministre de la Ve République. 

Et "le président normal" d’affirmer que son ministre des Affaires étrangères n’est "pas un ministre normal", ce qui lui confère une aura particulière au sein de l’équipe gouvernementale : 

Ce n’est pas un ministre des Affaires étrangères ordinaire (sourire). Pas un ministre normal.

C’est un ancien Premier ministre, il a une expérience d’Etat.

 

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