Jacques Tardi, second refus public d'une légion d'honneur à François Hollande

Publié à 13h31, le 02 janvier 2013 , Modifié à 13h34, le 02 janvier 2013

Jacques Tardi, second refus public d'une légion d'honneur à François Hollande
(Maxppp - Albert Olive)

Le père d'Adèle Blanc-Sec refuse sa Légion d'honneur. Jacques Tardi, célèbre auteur de bandes dessinées ne souhaite pas recevoir cette distinction qui lui a été attribuée le 1er janvier

Il souhaite "rester un homme libre et ne pas être pris en otage par quelque pouvoir que ce soit", dit-il à l'AFP  : 

J'ai appris avec stupéfaction par les médias, au soir du 1er janvier, que l'on venait de m'attribuer d'autorité et sans m'en avoir informé au préalable, la Légion d'Honneur!. 

Jacques Tardi justifie son refus par sa volonté de conserver "sa liberté de pensée et de création" : 

Etant farouchement attaché à ma liberté de pensée et de création, je ne veux rien recevoir, ni du pouvoir actuel, ni d'aucun autre pouvoir politique quel qu'il soit. C'est donc avec la plus grande fermeté que je refuse cette médaille. 

(...)

Je n'ai cessé de brocarder les institutions. Le jour où l'on reconnaîtra les prisonniers de guerre, les fusillés pour l'exemple, ce sera peut-être autre chose.

L'auteur de BD est la seconde personnalité à refuser publiquement une Légion d'honneur au nouveau président de la République, après Annie Thébaud-Mony en juillet.

Pendant la campagne présidentielle, il avait soutenu publiquement Jean-Luc Mélenchon selon un élu du Front de gauche et avait offert un dessin appelant à "dégager Sarkozy". 

  

Plusieurs personnalités avaient déjà refusé des Légions d'honneur pendant la présidence de Nicolas Sarkozy. Deux journalistes, Marie-Eve Malouines et Françoise Fressoz, n'avaient pas accepté cette distinction, tout comme l'intellectuel Jacques Bouveresse.

Du rab sur le Lab

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