Le 28 décembre, une annonce tombe à pic pour le gouvernement : les chantiers navals de Saint-Nazaire ne sont plus menacés grâce à la commande d'un paquebot de croisière. Une bouffée d'oxygène après la succession de suppressions d'emplois industriels et les mauvais chiffres du chômage. Surtout, une victoire de Jean-Marc Ayrault sur Arnaud Montebourg.
Après plusieurs semaines de débat sur la nationalisation temporaire de Florange voulue par le ministre du Redressement productif - et refusée par le Premier ministre - et sur l'accord contesté avec ArcelorMittal, l'obtention de ce contrat est un symbole pour Jean-Marc Ayrault. Il s'est impliqué activement dans les négociations avec l'armateur.
Négociation 1 - Nationalisation 0. C'est ce que semble dire le Premier ministre dans des propos rapportés par Le Canard Enchaîné ce 2 janvier :
Cela prouve que l'on n'a pas besoin de nationaliser, même de manière transitoire, une entreprise pour lui permettre de signer des contrats. C'est simplement un problème de concurrence et de compétitivité.
Jean-Marc Ayrault aurait également rappelé qu'après l'épisode Florange, "tout le monde voulait nationaliser partout, y compris les chantiers navals de Saint-Nazaire", chose qu'il a fermement refusée. Le Premier ministre savoure donc sa revanche contre son médiatique ministre.
Notons que ce dernier ne s'est pas exprimé sur le contrat passé par les chantiers navals. Alors que tous ses collègues se félicitaient d'une telle nouvelle, Arnaud Montebourg est resté très silencieux.
Dans les épisodes précédents de Ayrault vs Montebourg, vous retrouverez aussi :
>> Le jour où Montebourg a failli démissionner (et où Hollande l'a retenu)
>> Le tête à tête de toutes les réconciliations ?
>> Montebourg poursuit son bras de fer idéologique avec Ayrault