Comment le Front national réagit à la sortie de Nadine Morano sur la "race blanche"

Publié à 09h46, le 29 septembre 2015 , Modifié à 14h57, le 30 septembre 2015

Comment le Front national réagit à la sortie de Nadine Morano sur la "race blanche"
© AFP

Comment réagir aux propos de Nadine Morano quand on est au Front national ? Sur le fond, l'eurodéputée LR tient un discours dans lequel le parti de Marine Le Pen devrait se retrouver, notamment lorsqu'elle affirme : "J'ai envie que la France reste la France et je n'ai pas envie que la France devienne musulmane." Mais elle ajoute également la notion de "race" :

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Nous sommes un pays judéo-chrétien, le Général de Gaulle le disait, de race blanche.

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Alors, comment commenter cette sortie pour le FN ?

Le dimanche midi suivant la sortie de l'élue, Marine Le Pen, invitée de RTL, n'a pas vu où était le problème : "Elle citait des propos du général de Gaulle, n'allons pas chercher des polémiques là où il n'y en a pas."

Gilbert Collard, lui, a décidé de s'emporter contre la bienpensance qui voudrait qu'on "ne puisse pas" parler de "race blanche". Il a ainsi réagi sur France 2 le 28 septembre : "C'est hallucinant de voir qu'on ne peut pas dire que la France est historiquement un pays de race blanche qui a eu des rois chrétiens, qui a été construit par le judéo-christianisme. On ne peut pas le dire."

Toute autre réaction de Florian Philippot ce 29 septembre sur France Info. Contrairement à Gilbert Collard, le numéro 2 du FN prend ses distances avec l'utilisation de la notion de "race" :

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J’ai pas une vision raciale de la France, je vous le dis tout de suite. La France c’est pas une race, la France c’est le pays des Français. Maintenant on sait que la France n’est pas un pays d’Afrique noire, c’est pas la Chine, on a le droit de dire ça aussi. (...) Je n’accepterai jamais qu’on dise que la France est une race.

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Florian Philippot n'oublie pas ses fondamentaux pour autant. Montrer que la France n'est pas "une race" lui permet surtout ce mardi matin d'affirmer que le pays ne s'est pas "construit par l'immigration". Et d'embrayer sur le danger, selon lui, de ladite immigration :

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On sait que c’est un pays qui ne s’est pas construit par de l’immigration – contrairement à ce qu'on essaye de nous faire croire par de la propagande – mais la France c’est aussi son outre-mer, c’est pas une race. (...)



La Francec'est le pays des Français qui aiment leur pays. Et je crois que l’assimilation est possible à condition qu’on stoppe l’immigration. Parce que sinon elle n'est pas possible et on va tout droit vers le multiculturalisme et le communautarisme.

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Pas de "race", donc, mais de mélanges non plus.



[Edit 30/09]

Louis Aliot, de son côté, s'est exprimé sur Twitter, mercredi 30 septembre. Il l'a fait par le biais de ce message qui sonne sinon comme un soutien à Nadine Morano, à tout le moins comme une forte critique de la volée de bois vert qu'elle reçoit depuis sa sortie :

Auparavant, il avait également relayé ces tweets du sénateur-maire FN de Fréjus, David Rachline, et de Robert Ménard :

Mardi, il avait pourtant retweeté ce message de prise de distance par rapport à la notion de "pays de race blanche" :

Et il y a évidemment Jean-Marie Le Pen, qui a apporté un soutien ironique à "la pauvre madame Morano" mardi soir. Celui qui est toujours président d'honneur du FN, malgré son exclusion du parti, a expliqué :

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Pour avoir énoncé une évidence historique multiséculaire, Nadine Morano subit un feu nourri de critiques, d’autant plus véhémentes qu’elles viennent de son propre camp. Elle peut ainsi mesurer à ses dépens ce que pèse la 'gauchisation des esprits' dans les rangs de l’ex-UMP.

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