Le 24 avril, dans Le Monde, Claude Bartolone conseillait au gouvernement la "confrontation" avec la politique de droite de l'Allemagne. Une remarque qui a fait bondir à droite, notamment Alain Juppé, mais aussi à gauche, tout particulièrement Manuel Valls et Michel Sapin.
"Des propos irresponsables, démagogiques et nocifs", s'est par exemple écrié le ministre de l'Intérieur.
Insupportable pour le président de l'Assemblée nationale qui s'est fendu d'un billet de blog explicatif ce dimanche soir. Non pas pour revenir sur ses propos, mais pour prodiguer plusieurs "recommandations" au ministres critiques. Et Claude Bartolone ne fait pas dans la langue de bois.
Après s'être étonné de "la faculté d'emballement de la vie politique française", il commence :
De la "tension amicale" du Chef de l’Etat, à la "confrontation" du député Bartolone, soudain, un affolement, une agitation, une fièvre, s’emparèrent de quelques ministres éminents, de deux anciens Premiers ministres de droite, et même de personnes qui ne sont ni l’un ni l’autre.
S'en suit une liste de "recommandations"à l'égard précisément de ces deux ministres, sans les nommer. En voici quelques unes :
D’abord, le sang-froid. Que les ministres qui s’offusquent des positions émanant des parlementaires, se concentrent un peu moins sur le commentaire de celles-ci et un peu plus sur l’état d’avancement de leurs dossiers. Beaucoup reste à faire.
Et puis surtout, qu’ils s’y habituent. Les dernières années – notamment sous le quinquennat de Monsieur Sarkozy – ont pu faire oublier que la France est une démocratie parlementaire. Qu’il soit désormais permis aux élus du Peuple de parler sans pour autant faire tomber la foudreou être considérés comme le syndicat de défense de je ne sais quel intérêt.
Ensuite, le courage. Le silence est surtout une façon de se rendre service à soi-même. Rarement aux idées que l’on défend. Encore moins aux hommes que l’on prétend soutenir.
Claude Bartolone assure que, lui, ne se "taira plus". Et appelle, en troisième recommandation, à la "combativité" pour imposer le point de vue français dans la politique européenne :
Alors qu’il soit permis de parler à celles et ceux qui veulent que l’Europe aille de l’avant.
>> L'intégralité de ce billet de blog est à lire par ici. Les critiques très dures de Manuel Valls, par là.