Conseil national LR : le gros missile de Nicolas Sarkozy sur l'absence de certains candidats à la primaire

Publié à 16h19, le 02 juillet 2016 , Modifié à 16h25, le 02 juillet 2016

Conseil national LR : le gros missile de Nicolas Sarkozy sur l'absence de certains candidats à la primaire
Nicolas Sarkozy défouraillant contre ses rivaux au sein de LR, samedi 2 juillet, lors du Conseil national de LR © Montage Le Lab via images LR

C'est une bonne journée pour Nicolas Sarkozy. Le "projet présidentiel" de LR pour 2017, qu'il s'évertue à bâtir depuis son retour à la tête du parti à coups de conventions thématiques et de votes des militants, a été adopté à une écrasante majorité lors du Conseil national du parti. La plupart des candidats à la primaire sont venus, mais pas tous. Et certains sont juste passés en coup de vent avant de retourner à leurs occupations, ne voulant pas apporter une sorte de soutien même très indirect à la stratégie de celui qui n'est toujours pas officiellement candidat.

Et ce dernier a justement eu un mot gentil pour ceux-là, lors de son discours de clôture de cette journée. Il s'en est d'abord pris frontalement à Alain Juppé. "C'est plus facile d'être sur le trottoir pour parler à quelques journalistes, c'est moins facile d'être là, au milieu", a-t-il fustigé. Dans la matinée, le maire de Bordeaux s'était éclipsé de manière très visible pour aller boire un café avec des jeunes...

Un scud que l'ancien Premier ministre n'a pas pu entendre in vivo, puisqu'il était déjà reparti à Bordeaux pour assister au quart de finale de l'Euro de football entre l'Allemagne et l'Italie.

Immédiatement après cette frappe chirurgicale, Nicolas Sarkozy a enchaîné avec un bon vieux coup d'artillerie lourde. Une attaque moins ciblée donc, faisant plusieurs victimes au passage : tous ceux qui n'ont pas pris la parole à la tribune lors de ce Conseil national. Nicolas Sarkozy a attaqué :

 

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Je respecte le choix de François Fillon d'être là, de Nadine Morano d'être là, de Michèle Alliot-Marie d'être là, d'Hervé Mariton d'être là, parce que c'est à l'intérieur, quand on a des choses à dire, qu'on les dit, pas à l'extérieur.

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Alain Juppé est là aussi visé, mais Bruno Le Maire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Henri Guaino ou encore Frédéric Lefebvre aussi

Quelques instants plus tôt, l'ancien chef de l'État avait (une nouvelle fois) répondu aux attaques sur sa double casquette président du parti - candidat non déclaré. "Depuis 18 mois, je n'ai pas levé d'argent pour ma prétendue candidature, mais pour ma famille politique qui en avait besoin", a-t-il assuré, moquant le petit nombre de candidats qui "apportent leur obole" au parti... 

Il a aussi moqué, comme il en a l'habitude, ceux de ces candidats qui le critiquent aujourd'hui après avoir été ses ministres et qui "n'ont pas demandé de sortir du gouvernement tellement ils étaient pas d'accord" avec lui. 

Nicolas Sarkozy, qui vante à l'envi les bienfaits de "la compétition" et de l'expression saine des "ambitions" de chacun, est bel et bien lancé. À pleine vitesse. Y compris contre ses rivaux de l'intérieur. Mais qui en doutait encore ? 

Du rab sur le Lab

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