La Marche des Fiertés génère un étalage de divisions au FN

Publié à 18h03, le 02 juillet 2016 , Modifié à 18h05, le 02 juillet 2016

La Marche des Fiertés génère un étalage de divisions au FN
Capture d'écran du tweet du FN Sciences Po soutenant la Gay Pride et ayant provoqué une opposition publique avec des cadres frontistes

LE FN APAISÉ - Ce n'est un secret pour personne : le mariage gay est un sujet de profondes divisions au FN. Il y a ceux qui ont activement milité contre l'instauration du mariage pour les personnes de même sexe, participant aux Manifs Pour Tous (Marion Maréchal-Le Pen, Louis Aliot et le député RBM Gilbert Collard...) et ceux qui ne l'ont pas fait (Florian Philippot, Marine Le Pen). Et la Marche des Fiertés, anciennement connue sous le nom de Gay Pride, provoque la même fracture, entre soutien et dénonciation du "communautarisme".

Ce défilé LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres) se tenait samedi 2 juillet à Paris. L'occasion d'un bon petit déballage en place publique entre différents cadres et entités du parti d'extrême droite. C'est ce tweet de la section FN de Sciences Po Paris qui a généré l'étalage :

Un soutien sans ambiguïté, donc. Une sortie qui leur a valu une reprise de volée immédiate de la part d'un certain nombre de cadres du parti. Ainsi Louis Aliot, vice-président et époux de Marine Le Pen, a-t-il aussitôt rétorqué que "le FN ne soutient pas la marche des fiertés, symbole exhibitionniste d'un communautarisme militant et anti FN". Un message retweeté par Marion Maréchal-Le Pen et le sénateur-maire du 7e secteur de Marseille, Stéphane Ravier :

Marie-Christine Arnautu, soutien envers et contre tout de Jean-Marie Le Pen et elle aussi vice-présidente du parti, a carrément retweeté de manière fort ironique le message du FN Sciences Po, s'interrogeant : "Ah bon ? Depuis quand le FN est-il devenu communautariste ?" Et la même de fustiger une "erreur de casting" dans le choix de ces étudiants pour représenter le partie à l'école de la rue Saint Guillaume :

Le patron du Front national de la Jeunesse (FNJ) Gaëtan Dussausaye et Éric Domard, conseiller spécial de Marine Le Pen, ont eux aussi affiché leur désapprobation :

 

Même Davy Rodriquez, vice-président du FN Sciences Po, s'est clairement désolidarisé de ses camarades :

En revanche, silence radio du côté de Florian Philippot, Marine Le Pen, Bruno Gollnisch, Jean-Marie Le Pen, Steeve Briois (maire d'Hénin-Beaumon) ou encore David Rachline (sénateur-maire de Fréjus).

Politiquement, le FN Sciences Po se veut défenseur d'une ligne "gaulliste" et "nationale républicaine", incarnée en plus haut lieu par, entre autres, le numéro 2 du parti Florian Philippot. En avril, ce dernier avait lui aussi suscité une petite agitation interne au parti d'extrême droite en affirmant que l'abrogation de la loi Taubira n'était "pas prioritaire" et ajoutant :

 

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La question de la culture du bonsaï compte aussi beaucoup, ce n'est pas pour autant que l'on va lancer un collectif sur le sujet.

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On avait alors vu fleurir ce genre de messages de soutien de la part d'autres cadres frontistes :

Du rab sur le Lab

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