Contrairement à NVB, Dominique Bertinotti n'assistera pas au premier mariage homosexuel

Publié à 09h11, le 28 mai 2013 , Modifié à 09h46, le 28 mai 2013

Contrairement à NVB, Dominique Bertinotti n'assistera pas au premier mariage homosexuel
Dominique Bertinotti, le 23 mai 2013 (Christophe Morin/MaxPPP)

NON MERCI - La ministre de la Famille Dominique Bertinotti,  a annoncé mardi qu'elle n'assisterait pas au premier mariage homosexuel qui a lieu le 29 mai à Montpellier, contrairement à la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.

Chargée de défendre au Parlement, avec la Garde des Sceaux Christiane Taubira, le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels, la ministre de la Famille a indiqué au micro d'RTL que le temps du débat était clos.

Cette loi a été longuement discutée devant le parlement, le Conseil constitutionnel l'a validé, maintenant elle s'applique et maintenant nous rentrons dans l'ordre de l'intime.

Et j'estime moi, en tant que ministre, ne pas avoir à rentrer dans l'ordre de l'intime.

L'événement ne sera pourtant pas aussi "intime" que Dominique Bertinotti l'assure, car près de 140 journalistes y seront accrédités, y compris de médias étrangers. A titre de comparaison, 115 journalistes étaient accrédités au match de championnat entre Reims et le PSG, en février dernier, au moment de l'arrivée de David Beckham dans la capitale.

Mais l'absence de la ministre marque avant tout une volonté d'apaisement, et de banalisation, car, explique-t-elle, maintenant que le décret d'application portant modification du Code civil est publié, "il y aura indifférement des mariages hétérosexuels et des mariages homosexuels".

 Voir la séquence (à 4:30)

Cela revient-il à dire que Dominique Bertinotti se désolidarise de NVB, qui a pour sa part annoncé qu'elle assisterait au premier mariage homosexuel, prévu le 29 mai à Montpellier ?

Pas forcément, car la ministre de la Famille a indiqué qu'elle ne "connaissait pas spécialement" le couple qui se mariera demain - contrairement à la ministre des Droits des femmes qui se dit "amie du couple".

Surtout, Dominique Bertinotti n'a pas nié que son absence à ce mariage lui avait été "demandée", selon le mot utilisé par l'intervieweur Jean-Michel Apathie, par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Volonté d'apaisement, à nouveau, maître mot du gouvernement sur le dossier

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