Contrairement à sa fille, Jean-Marie Le Pen pense que le FN n'est "pas encore un parti de gouvernement"

Publié à 10h28, le 02 avril 2015 , Modifié à 15h03, le 03 avril 2015

Contrairement à sa fille, Jean-Marie Le Pen pense que le FN n'est "pas encore un parti de gouvernement"
Jean-Marie Le Pen sur BFMTV le 2 avril 2015. © Image BFMTV

Invité de BFMTV ce 2 avril, Jean-Marie Le Pen a confirmé que, pour lui, le Front national était toujours un parti contestataire alors que sa fille le considère comme "un parti de gouvernement" . Une erreur d'analyse de Marine Le Pen, estime le président d'honneur du parti :

 

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[Être un parti de gouvernement], ce n’est pas le cas encore.



Pour l’instant nous restons largement contestataires de la manière dont l’État est mené, de la manière dont la politique française est gouvernée. Et nous ne serons au pouvoir que quand Marine Le Pen aura été élue présidente. C’est à ce moment qu’elle devra avoir des réflexes ... [il est interrompu]

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Dans le magazine Causeur du mois d'avril, Marine Le Pen avait lancé de son côté :

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Le FN est devenu un parti de gouvernement, mais Le Pen conserve les réflexes d'un contestataire. […] C'est son côté punk !

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Jean-Marie Le Pen rappelle également son désaccord avec sa fille sur la stratégie médiatique à mener, et notamment sur la gestion des polémiques. Plus que d'y être favorables, il considère que les polémiques ont permis de faire émerger le Front national :

 

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Elle se trompe. Je crois qu’il y a là une divergence d’analyse qui est assez sérieuse.



Moi je dis que la pire manière de combattre un adversaire politique, c’est le silence. Si on n’en parle pas, il est mort. Il n’existe pas. Or, par chance si j’ose dire, nos adversaires nous ont attaqués. Les polémiques qu’ils ont créées à notre sujet nous ont permis de nous défendre, d’exposer nos idées, de saisir l’opinion du débat et par conséquent de faire choisir. (...)



Je pense que ce sont les polémiques que nous ont imposées nos adversaires qui nous ont permis d’exister politiquement et qui nous ont arrachés à ce qui est pire que tout, le néant médiatique.

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"La pire manière de combattre un adversaire politique, c'est le silence". Manuel Valls, lui, n'a pas du tout opté pour la même stratégie vis-à-vis du Front national.



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