Contrairement à ses collègues UMP, Hervé Morin restera à la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac

Publié à 11h08, le 25 juillet 2013 , Modifié à 11h19, le 25 juillet 2013

Contrairement à ses collègues UMP, Hervé Morin restera à la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac
Hervé Morin, le 19 janvier 2012. (Maxppp)

Certains quittent le navire, quand d’autres préfèrent rester à bord. Le député UMP Gérarld Darmanin démissionne du poste de secrétaire de la commission d’enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, au motif qu'elle n'auditionnera pas le Premier ministre. Tous les députés UMP membres de la commission suspendent leur participation .

A l’inverse, Hervé Morin, président du conseil national de l’UDI et ami de longue date de Charles de Courson, ne quitte pas la commission. Ce jeudi 25 juillet dans l'émission "Télématin" sur France 2, il annonce son soutien inexorable :

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"[Que l’UMP revienne ou non] c’est leur affaire. Moi je resterai jusqu’au bout avec Charles de Courson."

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Un message répété quelques minutes plus tard sur son compte Twitter :

Trois jours plus tôt, le 22 juillet dans Le Monde, Hervé Morin dressait ce portrait de celui qui tient le gouvernail de la commission :

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Charles de Courson ne va pas trop loin, il exerce son mandat. Il a une vraie exigence envers lui-même et envers les autres. Ce n'est ni un faible, ni un fragile, ni un pleutre.

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Le gouvernement n’hésite pas, lui, à critiquer ouvertement Charles de Courson. A la sortie du Conseil des ministres, mercredi 24 juillet, sa porte-parole Najat Vallaud-Belkacem a dénoncé le "comportement inadéquat" du président de la commission, qui enchaîne les plateaux de télévision.

Contrairement à ses collègues UMP, Hervé Morin reste. Il partage toutefois le regret que le Premier ministre Jean-Marc Ayrault ne soit pas auditionné. Il estime notamment que toutes les questions méritent d’être posées. Et explique :

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[Ce choix] donne le sentiment que le Premier ministre a des choses à cacher ou des choses à se reprocher et qu’il refuse d’aller devant la commission.

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"Remettons les choses dans l’ordre", rétorque Najat Vallaud-Belkacem, interrogée sur iTélé ce jeudi 25 juillet. "Ce n’est pas le Premier ministre qui a refusé de se rendre devant la commission, c’est la commission qui a décidé qu’il n’était pas utile d’auditionner le Premier ministre."

Selon la porte-parole du gouvernement, la commission, considérée comme un "exercice inédit de transparence", n’a d’ailleurs passé "aucun coup de fil"à Jean-Marc Ayrault.

Jérémy Gabert

Du rab sur le Lab

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