FEU SUR DE COURSON - Bien sur, le ton reste cordial, les mots sont pesés et diplomates. Mais dans le fond, l'attaque est claire. Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, a exprimé ce mercredi 24 juillet ses doutes sur l'impartialité du président de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac :
J’ai trouvé cela assez malvenu de la part de Monsieur de Courson que d’aller courir les plateaux télévisés pour aller commenter les travaux de cette commission qui, pour être utile, devrait travailler dans un esprit de collégialité.
Selon Najat Vallaud-Belkacem, l'existence même de cette commission d'enquête est le signe du "bon fonctionnement des institutions". Et Charles de Courson devrait s'en satisfaire :
Il faut s’en réjouir et ne pas chercher à y porter atteinte pas des comportements inadéquats.
Des "comportements inadéquats" ? "Le fait de courir les plateaux télé", répète Najat Vallaud-Belkacem.
Et ça n'est pas la première fois que la porte-parole du gouvernement s'en prend à Charles de Courson en ces termes. Le 18 juillet, sur France 2, elle l'accusait de "distiller des doutes".
Je suis assez surprise de la façon dont se comporte Monsieur de Courson dans cette affaire. (...)
C’est un travail collégial qui est fait par cette commission. Voir Monsieur de Courson courir les plateaux de télévision pour commenter ce travail ne me parait pas de bon aloi. Il faut respecter les règles de cette commission.
Interrogée à sa sortie du Conseil des ministres sur le caractère politique de cette commission d'enquête, Christiane Taubira ne répond pas. Elle fait mieux que ça :
C.Taubira s'interdit de commenter le caractère "politique" de la commission d'enquête #Cahuzac"mais je n'en pense pas moins!" dit elle.
— Antonin André (@antoandre) July 24, 2013
Bernard Tapie, lui, ne s'embarasse pas de telles réserves. Dans une interview à Europe 1, l'homme d'affaires charge Charles de Courson, estimant que le député "ment neuf fois sur dix".