Crise à l'UMP : l'ex-président de la Cocoe, Patrice Gélard, a-t-il subi des pressions ?

Publié à 12h00, le 30 mars 2013 , Modifié à 12h00, le 30 mars 2013

Crise à l'UMP : l'ex-président de la Cocoe, Patrice Gélard, a-t-il subi des pressions ?
Patrice Gélard annonçant les résultats de la Cocoe le 19 novembre 2012 (Maxppp)

La casquette de président de la Cocoe semble avoir été lourde à porter pour le sénateur Patrice Gélard. Interrogé par BFMTV ce 30 mars, celui qui a été au coeur de la crise à l'UMP de novembre assure "ne plus vouloir intervenir dans ce genre d'affaires". Et semble très embêté lorsqu'on lui demande s'il a subi des pressions.

Pour mémoire, Patrice Gélard est l'homme qui - en tant que président de la commission de contrôle des opérations électorales de l'UMP - a dû gérer les accusations de triche et le recompte des voix, pour finalement proclamer Jean-François Copé vainqueur avec 98 voix d'avance. Un résultat ensuite mis en cause par le camp adverse et réétudié par la commission des recours.

Cette crise et le rôle de Patrice Gélard reviennent dans l'actualité quatre mois plus tard avec la sortie de l'ouvrage "Le coup monté" par les journalistes Bruno Jeudy et Carole Barjon. Après enquête, les auteurs affirment que la manipulation des résultats vient du camp Copé et se basent pour cela sur le témoignage de l'ex-président de la Cocoe. L'expression "coup monté" serait même sorti de sa bouche.

Mais Patrice Gélard dément formellement les propos qui lui sont attribués. Joint par téléphone, il l'a répété sur BFMTV ce 30 mars :

Il est possible qu’on ait abordé dans la conversation [avec les journalistes] l’hypothèse d’un coup mais jamais je n’ai reconnu l’existence de cela. Les deux journalistes avaient une idée préconçue, faite à l’avance. C’est celle là qu’ils voulaient que je manifeste.

Il poursuit en prenant soin de n'accuser aucun des deux camps :

Je dirai que c’est impossible de savoir ce qui s’est passé réellement. C’est ça le problème.

Enfin, Patrice Gélard préfère ne pas s'étaler lorsqu'on lui demande s'il a subi des pressions, à l'époque comme après la sortie du livre. Sans donner de nom, sa réponse sonne pourtant comme un "oui" :

Bonne question. Mais je n’y répondrai pas car ça nécessiterait la mise en cause d’un certain nombre de personnes ... Je ne souhaite plus intervenir dans ce genre d’affaires.

Au-delà de Patrice Gélard, la sortie de l'enquête a relancé les tensions entre les deux camps, même si les deux assurent vouloir "en finir cette douloureuse affaire".

Du rab sur le Lab

PlusPlus