PENDULE À L'HEURE - Changer d'heure dimanche 31 mars ? Eh bien François Bayrou est contre.
Contacté par l'AFP, le président du MoDem a expliqué que la France - à l'image de la Russie - devrait "repenser sérieusement cette question" du passage à l'heure d'été :
Ca mérite qu’on se repose la question et qu’on réfléchisse, dans une démarche nouvelle. Bien entendu une telle question doit être posée dans l’ensemble européen.
François Bayrou liste ensuite pour l'AFP les points posant problème. D'abord parce que ce changement d'heure est perturbateur :
Les effets négatifs du changement d’heure sur les plus fragiles, sur les personnes âgées, les malades dans les hôpitaux et les bébés sont constatés chaque année, en même temps que les perturbations sur bien d’autres activités humaines
Ensuite parce que les gains en économie d'énergie ne sont pas à la hauteur des espérances :
Ce changement avait été décidé au moment du choc pétrolier dans les années 70 pour économiser principalement l’énergie de l’éclairage du soir.
Or aujourd’hui, en raison des ampoules à basse consommation et du changement des habitudes, l’éclairage ne représente qu’une part secondaire de la consommation alors que les écrans, télés, ordinateurs et toutes les autres utilisations domestiques en représentent la plus grande part.
Bref, avec ce rapport bénéfice/risque, François Bayrou estime qu'on pourrait se passer du changement d'heure.
En attendant que l'idée du centriste fasse son chemin, le changement d'heure c'est mieux demain, dimanche 31 mars. Et vous perdez une heure de sommeil.
[Edit 18h00] L'interpellation de François Bayrou inspire un député UMP
(Thierry Solère à l'Assemblée - Maxppp)
Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine [connu notamment pour s'être présenté comme candidat dissident UMP face à Claude Guéant aux législatives de juin et pour l'avoir emporté] informe Le Lab qu'il a déposé ce 30 mars une question au gouvernement sur ce sujet.
Il y reprend l'argumentaire de François Bayrou pour interroger la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, sur "l'opportunité de maintenir le changement d'heure" :
Monsieur Solère souhaiterait connaitre précisément le niveau des bénéfices énergétiques mesurés à l'occasion des deux changements d'heure anuels.
"Chacun pourra apprécier si les économies remisées sont faibles", conclut Thierry Solère.