Cohn-Bendit prêt à "cogner" sur Placé et De Rugy

Publié à 12h06, le 17 juillet 2012 , Modifié à 13h31, le 17 juillet 2012

Cohn-Bendit prêt à "cogner" sur Placé et De Rugy
Daniel Cohn-Bendit, en mars 2012. (Maxppp)

L'eurodéputé Vert n'en finit plus de critiquer sur EELV. Après avoir chargé violemment le parti écologiste en juin 2012, dans une interview à Libération, il récidive dans un article du 17 juillet, toujours dans Libération. "Je vais cogner", prévient-il.  

Qu'es-ce qui provoque la fureur du patron des députés européens Verts ?

L'incohérence d'EELV quant à son positionnement sur le dossier "Europe". 

Explications : Alors que les Verts ont voté la confiance au gouvernement, ils s'apprêtent à s'opposer au traité européen, explique Daniel Cohn-Bendit : "Jean-Vincent Placé et François de Rugy [les présidents des groupes écologistes au Sénat et à l'Assemblée, ndlr] veulent montrer qu’ils sont à gauche et voter contre le TSCG [...] Je leur dis : vous êtes incohérents puisque vous avez déjà voté la confiance à ce gouvernement".

L'Elysée voudrait ratifier rapidement le traité européen, a priori à la rentrée, signé en mars 2012 par Nicolas Sarkozy, qui prévoit de lutter contre les déficits et l'instauration d'une "règle d'or" budgétaire. 

Un traité que François Hollande n'a pu renégocier, explique Le Point, dans un article du 11 juillet, et précise que c'est la version 'Sarkozy-Merkel' qui sera soumis au Parlement, tandis qu'un pacte de croissance est prévu, avec une enveloppe de 120 milliards d'euros.

Le PS a sollicité le Conseil constitutionnel sur le sujet, mais déjà, Marie-Noëlle Lienemann a fait savoir qu'elle "n'avait pas le moral à ratifier ce traité tel quel".

Le Front de gauche, lui, est opposé à cette ratification et souhaiterait, de son côté, un référendum

Dans l'article du 17 juillet, Daniel Cohn-Bendit reconnaissait que le débat interne au parti sur le traité européen allait être "dur"Libération rapportait, le même jour, comment Daniel Cohn-Bendit avait été prié par la direction d'EELV de ne pas inviter Bernard Cazeneuve, chose qu'il souhaitait, aux journées d'été du parti, le ministre étant pro-nucléaire. 

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