GRAND ÉCART - De Philippe Vardon , ex-figure du Bloc identitaire, à Olivier Bettati , ancien UMP et ex-adjoint de Christian Estrosi, Marion Maréchal-Le Pen ratisse large pour composer ses listes. La candidate FN aux régionales en PACA balaye tout le spectre de la droite. A rebours du discours frontiste "ni droite ni gauche" qui stigmatise, selon leur élément de langage, "l’UMPS", la petite fille de Jean-Marie Le Pen veut faire "l’union des droites".
"L’union des droites, c’est nous qui la faisons", dit-elle sans ambages, relayée par La Provence . Lors du lancement de sa campagne de terrain, vendredi 25 septembre, la députée FN du Vaucluse assure ainsi, selon Vaucluse Matin, draguant ostensiblement l’électorat de la droite dite républicaine :
"Beaucoup ne se reconnaissent plus dans une ligne centre-droit de leur parti. Et s’ils ont envie de participer à l’union des droites, ils sont les bienvenus chez nous.
"
Car pour elle, le Front national se situe très clairement à droite. Et elle l’exprime ainsi. "Le Front national se présente désormais comme la seule force politique de droite crédible capable de faire face à la gauche dans le Vaucluse", lance-t-elle encore.
Cette stratégie de "l’union des droites", La Ligue du Sud, proche du FN et qui avait soutenu Marion Maréchal-Le Pen aux législatives de 2012, la réfute. Début juillet, alors que la nièce de Marine Le Pen commençait à établir ses listes pour les régionales, le parti de Jacques Bompard avait dégainé un communiqué au titre évocateur : "Non, le Front national ne fait pas l’union des droites" . Leur argument : Marion Maréchal-Le Pen se coupe d’une partie de l’extrême droite en ne prenant aucun proche de son grand-père, comme Bruno Gollnisch, sur ses listes.
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