François Hollande n’a finalement pas bougé d’un iota . Et maintenu la déchéance de la nationalité pour les terroristes binationaux nés en France dans son projet de révision de la Constitution, faisant le bonheur de la droite mais aussi (surtout ?) du Front national qui voit là "une victoire idéologique" . A contrario, les premiers surpris de ce statu quo sont les élus de gauche en général, et socialistes en particulier, dont une grande partie s’était prononcée contre cette mesure. Et qui pensaient bien que le couple exécutif n'allait pas persister.
Dans un "téléphone rouge" de L’Obs de ce 23 décembre, et alors qu’au moment du bouclage, l’hebdomadaire pensait vraisemblablement que le gouvernement allait reculer sur la question de la déchéance de la nationalité, le député PS Bernard Roman confie l'hostilité à cette mesure d’une large majorité des parlementaires de la majorité.
Pour ce questeur, ténor de l’Assemblée nationale, "il n’y a donc pas de majorité pour une telle mesure". Et de développer :
"Près de 80% des députés socialiste sont contre, ainsi que tous les commissaires aux lois PS.
"
Certains, et pas seulement les frondeurs, ont fait savoir leur désapprobation dès l’annonce de Manuel Valls de maintenir ce très décrié point de la déchéance dans la révision constitutionnelle que le Parlement discutera à partir de février 2016 . Et si même les élus "légitimistes" commencent à lâcher le gouvernement...
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