MESSIE -Le gouvernement a préparé les esprits. Atteindre l’objectif de 3% de déficit dès 2013 semble "intenable" pour nombre de ténors de la majorité, comme Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale.
Mais lui a la solution. Jean-Christophe Cambadélis, invité de RFI vendredi 1er mars, a expliqué avoir les bonnes recettes pour atteindre "très facilement" cet objectif.
Et le député socialiste de Paris, battu pour Harlem Désir pour prendre la tête de la motion "majoritaire" lors du dernier congrès du PS, d’égrener ses remèdes miracles au déficit de l’Etat français :
>> "Réduire les niches fiscales"
>> "Réduire très fortement le gaspillage dans la formation professionnelle"
>> "Réduire un petit peu les dotations aux collectivités territoriales"
"Si" le gouvernement opère ces économies, selon Jean-Christophe Cambadélis, alors "on passe très facilement le cap des 3%".
Aussi enjoint-il ses camarades – parlant comme s’il était extérieur au PS – de réfléchir à ces pistes mais surtout d’être libres dans les options prises.
Aujourd’hui, il faut essayer de réduire nos dépenses.
Je demande aux socialistes qu’il y ait une discussion pour choisir ce que l’on veut réduire. Et non pas se laisser imposer par la situation ce que l’on veut réduire.
Régulièrement critique contre le PS made in Harlem Désir, le secrétaire national du parti à l’Europe et à l’international estime que "c’est une exigence que le PS ait sa position claire et nette dans le moment présent".
Est-ce à dire que la position de la rue de Solférino est floue et qu’il y a un loup ? Est-ce à dire que le PS manque de capacité d’initiative ?
Jean-Christophe Cambadélis le croit et répète, ce vendredi, l’un de ses leitmotiv, à savoir que le PS n’est pas assez intégré par François Hollande dans le dispositif présidentiel comme pouvait le faire en son temps François Mitterrand :
Non, il (le PS, ndlr) est en réaction à l’action gouvernementale alors qu’il devrait être dans l’action gouvernementale mais aussi dans l’action au niveau de la politique économique et sociale.