Nouveau sujet de polémique entre deux ministères. L'Intérieur et les Affaires étrangères sont en désaccord sur le projet de la place Beauvau de cesser les envoies postaux de la propagande électorale pour les élections européennes de mai 2014.
En cause ? Des économies que voudrait faire le ministère de Manuel Valls dans le cadre du projet de loi de finances de 2014. Le Monde s'est procuré un article qui met en place la "dématérialisation de la propagande électorale dans le cadre des élections européennes". Soit une économie de 27,6 millions d'euros, selon le quotidien.
L'information avait déjà été dévoilée, notamment par le Bulletin quotidien dès le 10 septembre et relayé par plusieurs médias. Elle avait ému Daniel Cohn-Bendit, député européen et chroniqueur sur Europe 1 qui y voit une manière d'empêcher la mobilisation d'une certaine catégorie de la population pour les européennes.
Problème ? L'idée ne plaît pas vraiment du côté du Quai d'Orsay qui y voit un risque politique, celui d'une faible mobilisation favorisant les extrêmes, mais également un mauvais signal envoyé au reste de l'Europe sur l'intérêt porté à ce scrutin. De fait, en 2009, cette même élection avait connu une abstention de 59,5%.
Au Quai d'Orsay, on est sceptique, comme le raconte le Monde :
Si l'argument est budgétaire, alors pourquoi ne fait-on pas ça aussi pour les municipales ? Cela nous ferait faire encore plus d'économies...
Et d'après le quotidien, l'Intérieur bénéficie d'un allié : l'ancien ministre délégué aux Affaires européennes, aujourd'hui ... ministre du Budget, Bernard Cazeneuve.