Duflot "communiste", Debré "du concentré de suc de ringardise" : passe d'armes entre la ministre et le député

Publié à 19h36, le 18 juin 2013 , Modifié à 19h37, le 18 juin 2013

Duflot "communiste", Debré "du concentré de suc de ringardise" : passe d'armes entre la ministre et le député
Bernard Debré et Cécile Duflot. (Maxppp)

#TWEETCLASH - D'un côté, Bernard Debré, député UMP de Paris, se demande si la ministre du Logement ne devient pas communiste. De l'autre, Cécile Duflot lui répond que son attaque est "du concentré de suc de ringardise." C'est l'échange qui s'est déroulé entre les deux élus ce mardi 18 juin.

Bernard Debré n'a visiblement pas accroché avec un des projets de la ministre. L'objet de son indignation ? La promotion par la ministre des coopératives d'habitants

Le futur projet de loi sur l'"accès au logement et un urbanisme rénové" (Alur) sera présenté en conseil des ministres le 26 juin et devrait permettre de bâtir plus facilement ces sociétés d'autopromotion.

Le principe ? Dans un immeuble à ossature de bois conçu par ses habitants, dans le cas des logements visités par la ministre à Villeurbanne, les ménages partagent des équipements - une buanderie, une cuisine, un potager, quatre chambres d'amis et une baignoire, en plus des salles de douche propres à chaque appartement.

"La coopérative d'habitants n'est pas un concept daté mais au contraire ultra moderne", a défendu Cécile Duflot. En désaccord complet, Bernard Debré parle, dans un billet de blog, de "kolkhozes". 

Dans une publication titrée "Madame Duflot deviendrait-elle communiste ?", le député de Paris fait référence à l'histoire soviétique pour dénoncer le projet du gouvernement : 

Tous les mots communistes y sont présents et font froid dans le dos : « les coopératives d’habitants »… comme les «kolkhozes».

Le projet de loi, qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et qui va promouvoir ces kolkhozes prend l’exemple d’un immeuble à ossature en bois, à Villeurbanne, dans le Rhône. En effet, 14 ménages partagent des équipements comme une buanderie, un potager, une cuisine, quatre chambres d’ami, et, cerise sur le gâteau, ils partagent une baignoire !

Et d'accuser ces "stupides propositions", écrit-il, de réfleter "le sentiment profond de certains écologistes nostalgiques du communisme et qui veulent briser l’individu."

La réponse de la ministre ? En un tweet : "du concentré de suc de ringardise" : 

Ce n'est pas la première fois que le député s'en prend à la ministre sur son blog. Par le passé, il avait considéré que Cécile Duflot devait être traduite devant la loi. 

Cette fois là, Bernard Debré s'en était pris à la ministre du Logement pour avoir rendu visite à un immeuble réquisitionné par le DAL. Selon lui, "c’est la première fois dans l’histoire de la République qu’une ministre va féliciter des hors-la-loi qui s’emparent de biens privés".

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