Imbroglio autour de deux mesures choc de Marine Le Pen contre les étrangers

Publié à 10h27, le 01 février 2017 , Modifié à 11h43, le 01 février 2017

Imbroglio autour de deux mesures choc de Marine Le Pen contre les étrangers
Marine Le Pen © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

[Edit 11h35 : ajout démenti de Marine Le Pen et modification du titre, initialement "École et remboursement des soins : Marine Le Pen renonce à deux de ses mesures choc contre les étrangers".]

Ce sera l'entrée officielle en campagne de Marine Le Pen. Après un mois de janvier des plus compliqués avec plusieurs déplacements annulés, la présidente du FN tiendra ses "assises présidentielles" à Lyon samedi 4 et dimanche 5 février. À cette occasion, elle présentera également son programme, qui doit consister en quelque 144 promesses. Et parmi elles, il faut s'attendre à l'abandon de deux idées choc mises sur le tapis au mois de décembre, selon Challenges. Ce que la candidate dément auprès du Lab.

L'hebdomadaire dévoile les premiers éléments de ce programme présidentiel lepéniste, mercredi 1er février. Et selon nos confrères qui ont eu accès au document, qui peut être amené à évoluer d'ici à sa présentation officielle, la patronne du parti d'extrême droite a renoncé à y inscrire 1) "le délai de deux ans imposé aux travailleurs étrangers qui cotisent à l’assurance maladie avant de profiter du remboursement des soins", et 2) la fin de la gratuité de l'enseignement pour les enfants d'étrangers.

Cette deuxième proposition est inconstitutionnelle, contraire aux lois Ferry sur l'enseignement primaire obligatoire, laïque et gratuit, mais aussi à la Déclaration Universelle des droits de l'homme et à la circulaire ministérielle du 6 juin 1991.

Ces deux idées volontairement percutantes "n’ont pas été retenues", écrivent donc nos confrères. Un des proches de Marine Le Pen justifie cet abandon auprès de Challenges :

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Ce sont des pistes qui choquent les Français et on a préféré y renoncer.

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Le 8 décembre pourtant, la candidate du FN se voulait catégorique. Elle avait lancé :

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Je n'ai rien contre les étrangers, mais je leur dis : 'Si vous venez dans notre pays, ne vous attendez pas à ce que vous soyez pris en charge, à être soignés, que vos enfants soient éduqués gratuitement, maintenant c'est terminé, c'est la fin de la récréation !'

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Au Lab, Marine Le Pen dépend cependant cet abandon et affirme : "C'est faux." "Il s'agit de grands engagements donc le détail sera dans le fascicule", précise-t-elle, ajoutant que ces deux mesures seront "au programme". Elle détaille :

 

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L'engagement consiste à mettre en oeuvre la priorité nationale dans certains domaines (comme le logement ou l'emploi) et des critères de temps pour l'accès gratuit à des droits sociaux (sécurité sociale, école), ainsi que la suppression d'accès à certains mécanismes comme l'AME [aide médicale d'État, ndlr] ou les allocations familiales.

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Selon ce qu'elle avait avancé en décembre, sa proposition s'appliquerait aux enfants en situation irrégulière et se s'accompagnerait d'une "contribution" pour ceux dont les parents en situation régulière ne travaillent pas. "Je souhaite la fin de la scolarisation automatique et gratuite pour les enfants de clandestins, avait-elle encore argumenté à l'époque, citée par Le Figaro. Et pour les étrangers en situation régulière, il me semble normal que l'accès à la gratuité de l'école ne soit autorisé qu'après un délai de carence, au cours duquel, s'ils travaillent, ils auront cotisé."



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