BONNE ÉLÈVE - Cécile Duflot ne mettra pas son départ du gouvernement dans la balance pour l'écotaxe. Invitée d'Europe 1 ce 30 octobre, et alors que certains de ses camarades écolo comme Jean-Vincent Placé, Noël Mamère ou José Bové sont excédés par le recul de l'exécutif sur le sujet, la ministre du Logement assure qu'il s'agit d'une "bonne décision" et fait l'éloge de l'action ... pas du "chantage":
Les modalités étaient visiblement inadaptées et ont rencontré une inquiétude forte. (...) C’est une bonne décision que le gouvernement soit à l’écoute de ce qui se passe dans le pays.
A Jean-Vincent Placé qui a estimé qu'en cédant, le gouvernement n'aurait "plus d'autorité sur rien", Cécile Duflot répond qu'il n'est pas question de menacer d'abandonner son ministère :
Je préfère avoir les moyens d’action que les moyens d’expression.
Ma culture n’est ni celle de l’ultimatum, ni celle du chantage. C’est celle de l’action, de la réponse : faire baisser les loyers, encadrer les loyers … ca veut dire pour des centaines de milliers de personne des économies sur leurs loyers immédiatement.
Si elle concède que la présence des écologistes au gouvernement peut "légitimement se poser" - en août, elle racontait avoir envisagé de démissionner après l'éviction de Delphine Batho - la ministre préfère ce mercredi insister sur l'action, l'action et encore l'action :
J’aurais eu le sentiment d’être bien plus utile qu’en critiquant, qu'en ayant l’impression d’être dans une situation personnellement plus confortable mais politiquement bien moins utile.
A Jean-Vincent Placé toujours, qui appelle les lycéens à manifester à la rentrée scolaire pour demander le retour de la famille Dibrani en France, Cécile Duflot rétorque enfin :
La place des responsables politiques n’est pas d’appeler les lycéens à descendre dans la rue, c’est de respecter la jeunesse et de travailler à leur avenir.