Édouard Philippe rend hommage à Alain Juppé dans son discours de politique générale

Publié à 16h05, le 04 juillet 2017 , Modifié à 16h09, le 04 juillet 2017

Édouard Philippe rend hommage à Alain Juppé dans son discours de politique générale
Alain Juppé et Édouard Philippe © CHARLY TRIBALLEAU / AFP

D'abord Simone Veil, puis Michel Debré, Bernard Cazeneuve, Jacques Chaban-Delmas, Michel Rocard et même... Bob Dylan. Dans son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, lundi 3 juillet, Édouard Philippe a multiplié les références et les petits hommages. Et le Premier ministre en a même glissé un à son mentor, celui qui lui avait déconseillé d'accepter la proposition d'Emmanuel Macron d'entrer à Matignon : Alain Juppé. 

Au début de son discours, le chef du gouvernement a ainsi évoqué son "humilité" devant "la tâche" qui l'attend et rendu hommage à ses prédécesseurs :

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Une humilité d'autant plus grande que pour préparer cette déclaration de politique générale, j'ai relu toutes celles de mes prédécesseurs - je dis bien toutes [une précision pas inutile, ndlr] - depuis celle de Michel Debré le 15 janvier 1959 jusqu'à celle de Bernard Cazeneuve le 14 décembre dernier. Tous ces discours étaient inspirés par les convictions les plus sincères, par un patriotisme digne d'éloges et par le sens de l'État le plus élevé. Il faut avoir le courage de le dire même si c'est à contre-courant des idées reçues : la France n'a jamais manqué de responsables politiques compétents et souvent d'une exceptionnelle qualité. Je sais d'ailleurs ce que je dois à l'un d'entre eux, Alain Juppé, et je voudrais ici lui rendre hommage.

 

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Une petite référence comme ça en passant donc et qui, malgré la petite pause marquée par Édouard Philippe après l'avoir prononcée, n'a pas suscité d'applaudissements de la part de députés qui n'auront pourtant pas été avares en la matière ce lundi. On a peut-être mauvais esprit, mais ce "je sais ce que je dois à l'un d'entre eux" en forme d'allégeance nous rappelle furieusement le "il sait ce qu'il me doit" de François Hollande à Emmanuel Macron - et l'on sait ce que ce dernier avait fait de cette mise en garde...

Historiquement proche du "meilleur d'entre nous", l'ex-député-maire LR du Havre avait activement fait campagne pour lui durant la primaire de la droite. Mais contrairement à son fils spirituel, l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac n'a pas fait le choix de se rapprocher officiellement d'Emmanuel Macron, restant ostensiblement dans l'opposition et soutenant globalement les candidats LR aux législatives face à leurs concurrents LREM, tandis qu'Édouard Philippe faisait lui campagne pour l'avènement de la "majorité présidentielle" aux couleurs d'Emmanuel Macron.



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