Deux résultats (celui-ci et celui-là) d'élections legislatives partielles et deux sièges en moins pour le Parti socialiste. Même s'il avait largement déminé par avance ces mauvais scores, le porte-parole du PS a tenu à relativiser une nouvelle fois l'importance de ces élections ce 10 juin lors de son point-presse hebdomadaire.
David Assouline a notamment glissé, brièvement mais surement, que la victoire du candidat de l'UDI dans la 8e circonscription des Français de l'étranger était une défaite ... de Nicolas Sarkozy.
Nous remarquons que le candidat de droite qui a gagné [pour les Français d'Europe du sud] est celui qui n’a pas reçu le soutien, y compris physique, de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy.
Trois jours avant le scrutin, lors de son passage en Israël à la rencontre de Benyamin Netanyahou et Shimon Peres, Nicolas Sarkozy s'était en effet affiché aux côtés de la candidate UMP défaite, Valerie Hoffenberg. Il n'avait cependant pas apporté de soutien officiel.
Outre ce point "Sarkozy", David Assouline a également insisté sur la très faible participation à ces élections. Avec 82 et 90% d'abstention dans chaque circonscription, le manque de mobilisation est en effet flagrant.
Des résultats basés sur si peu d'électeurs ne permettent pas de tirer des conclusions sur un éventuel désamour des Français vis-à-vis de la gauche, explique ainsi David Assouline :
Ce qui est à remarquer particulièrement, c’est que le taux d’abstention n’est pas seulement plus grand, il est terriblement grand.
Les observateurs ne peuvent pas tirer de conclusions généralesquant à l’état de l’opinion générale et quant à la position des socialistes.
Fin mai, après le premier tour, il avait même estimé que cette "abstention jamais atteinte discrédit[ait] la représentativité de ceux qui pourront être élus".