Éléphantes tuberculeuses : la fondation Bardot obtient un rendez-vous chez Le Foll

Publié à 19h58, le 15 janvier 2013 , Modifié à 20h33, le 15 janvier 2013

Éléphantes tuberculeuses : la fondation Bardot obtient un rendez-vous chez Le Foll
Brigitte Bardot, François Hollande, Baby et Népal. (MaxPPP)

INFO LAB - C'est un dossier lourd comme deux éléphantes. Jeudi 17 janvier, 15H, les représentants de la fondation Brigitte Bardot ont rendez-vous rue de Varenne, au ministère de l'Agriculture, pour évoquer le sort de Baby et Népal, deux pachydermes tuberculeux, qui attendent l'euthanasie dans un zoo, à Lyon.

Le chef de l'État a envoyé mercredi 9 janvier une lettre, rendue publique lundi 14 janvier dans laquelle il indique avoir "demandé au ministre de l'Agriculture M. Stéphane Le Foll d’approfondir les éléments de diagnostic sur l'état sanitaire des animaux et sur la réalité des traitements disponibles en cas d'atteinte par la tuberculose, sur la base notamment des éléments que lui communiquera votre Fondation". 

Contacté par Le Lab, ce mardi, le cabinet de Stéphane Le Foll indique que, suite à la missive présidentielle, le directeur adjoint de cabinet du ministre et son conseiller technique chargé des questions de sécurité sanitaire se préparent à recevoir les émissaires de Brigitte Bardot.

Christope Marie, porte-parole de la fondation Brigitte Bardot, reconnait, laconiquement, que,  "apparemment oui", la menace d'exil russe de la star qui a donné son nom à la fondation de défense des animaux, en pleine polémique Depardieu leur a permis d'obtenir un rendez-vous.

Mais il préfère développer les subtilités du protocole américain de détection de la tuberculose chez les éléphants, "en cours de traduction", et expliquer au Lab qu'il compte faire appel , si le cabinet de Stéphane Le Foll est d'accord, à une contre-expertise effectuée par la vétérinaire allemande, Angelika Hinke-Wimmer.

Christophe Marie veut élargir le débat :

Au delà du cas Baby et Népal, c'est le principe même de précaution qui devient ici un problème.

Nous comptons rappeler au gouvernement Ayrault que le meilleur test pour savoir si un animal est malade n'est pas l'autopsie.

L’arrêté préfectoral d’abattage du 11 décembre 2012 des deux éléphantes du parc de la Tête d'Or à Lyon a été confirmé par le tribunal administratif de Lyon le 20 décembre 2012. 

Un conseiller ministériel regrette que "l'émotion publique se heurte au principe sanitaire" et considère que ce dossier est une "véritable guignolade". 

Il appartient désormais au Conseil d’Etat, qui examine le pourvoi en cassation déposé par Gilbert Edelstein,par Gilbert Edelstein, patron du cirque Pinder et propriétaire des deux pachydermes. de se prononcer.

Le cabinet de Stéphane Le Foll répète, comme la directrice de cabinet de François Hollande dans une lettre au cirque Pinder le 2 janvier, qu'il est "impossible d'intervenir dans la procédure en cours auprès du Conseil d'Etat" dont ils attendent, impatiemment, la décision, "autour du 15 mars".

Il s'agit donc non pas de suspendre l'euthanasie mais, comme l'écrit François Holllande, "d'approfondir les éléments du diagnostic" pour confirmer, ou pas, que Baby et Népal ont bien la tuberculose. Une souche de Mycobacterium tuberculosis, hautement contagieuse et transmissible à l'homme détectée sur le cadavre de Java, la troisième éléphante, décédée en août 2012. 

Du rab sur le Lab

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