MES TWEETS NE M'ENGAGENT PAS - Invité de l'émission Mots Croisés, ce lundi 7 janvier, pour débattre face au ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, le coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, interrogé sur le dernier message posté sur son compte twitter, quelques minutes avant l'émission, a choisi ... de désavouer, en live et en beauté, sa "plume twitter".
Dans ce message, posté lundi en milieu de journée, Jean-Luc Mélenchon version Twitter se postait en effet en arbitre des élégances, seul habilité à distinguer une "vraie gauche" d'une "fausse gauche" :
Tous avec la vraie gauche ce soir à 22h55 ! #motscroisés — Jean-Luc Mélenchon ! (@JLMelenchon) January 7, 2013
Problème? Pour Jean-Luc Mélenchon, version débatteur télé, ces propos ne l'engagement absolument pas.
Il explique ainsi à Yves Calvi :
"C'est pas moi qui suis derrière le compte tweet.
Y'a pas la fausse gauche et la vraie gauche.
C'est une belle bêtise !
"
Voici la vidéo de cet échange :
Le "community manager" de Jean-Luc Mélenchon version présidentielle était connu : il s'agissait de Clément Sénéchal, portraituré par Rue89 en juin 2012, et qui travaille depuis pour l'agence de l'ex-dircom' de campagne de Mélenchon, Arnaud Champremier Trigano, à laquelle Le Lab s'était interessée en septembre.
A Rue89, auquel il détaillait le job de "plume twitter", Clément Sénéchal racontait :
"J’ai pu manipuler de façon autonome la parole de Jean-Luc Mélénchon. C’était grisant.
"
Jean-Luc Mélenchon, de son côté, a déjà longuement raconté son rapport aux nouvelles technologies et à la communication politique version internet. Ainsi, à Grenoble, en septembre , il théorisait la place de Twitter et de Facebook au Front de Gauche.
Faisant du second "l'organe central du Parti de gauche en plus du site", il racontait être privé de Twitter :
"Moi, ils m’ont interdit, parce que les tweets, ça part vite, mais ça reste longtemps.
"
J’ai droit qu’au blog, c’est tout ce qu’ils me laissent faire ….