PRISE DE CONSCIENCE - Mes petites phrases éclipsent mes propositions. En 2013, Jean-Vincent Placé a oscillé entre premier soutien écolo du président de la République et premier détracteur. En 2014, les critiques, promis, c'est fini.
Invité de BFMTV ce 17 janvier, le patron du groupe écolo au Sénat a semblé réaliser que sa tendance à "mettre en exergue des critiques" contre le gouvernement brouillait sa communication et occultait ses propositions :
Ce n’est pas facile dans le monde médiatique qui est le nôtre de faire davantage encore de propositions pour le pays pour régler les problèmes (…) et on s’est peut-être – et je peux même parler pour moi - complu à mettre plus en exergue des divergences ou des critiques.
Et le système politico-médiatique comme on dit (…) se prête à faire en sorte que dans 7 minutes d’interview, on fait 5 minutes de propositions et 2 minutes de critiques.
On ne retient que la critique et ensuite il y a tout ce jeu dont on voit les emballements. (…)
Bref, Jean-Vincent assure ne plus vouloir "faire la petite phrase qui fait l'AFP". Il estime d'ailleurs que les derniers évènements autour de François Hollande et Julie Gayet prouvent "ce qui est le drame de l'excès médiatique sur des sujets secondaires".
BONUS TRACK
Il dit vouloir les éviter mais Jean-Vincent Placé a la petite phrase facile. Le sénateur va ainsi se montrer très dur à l'égard de Closer ce vendredi et estimer qu'il y a une "chasse à l'homme" contre François Hollande. Passage qui sera mis logiquement en exergue par bfmtv.com, qui consacre chaque jour un article à l'interview de Jean-Jacques Bourdin.
On arrive maintenant à une chasse à l’homme derrière le président de la République avec paparazzis et déballage public tout à fait scandaleux.
Jean-Vincent Placé dézingue également la presse à l'origine des informations sur la vie privée de François Hollande :
Déjà le premier numéro du magazine Closer est très critiquable, et aujourd’hui, peut-être la semaine prochaine ... on arrive là, entre la rumeur qui est balancée, les photos, la vie déballée ... moi je trouve ça scandaleux, abjecte, ignominieux.
Nous étions jusque-là préservés dans notre pays sur la qualité de la presse, sur le respect de la vie privée (…).
Comme Annick Lepetit, porte-parole du groupe PS à l'Assemblée, le sénateur écolo sous-entend même que l'attitude de Nicolas Sarkozy de son temps n'est pas étrangère à la situation actuelle :
C’est peut-être dû à ce qui s’est passé lors du quinquennat précédent, à l’exposition médiatique affichée par l’ancien président, mais on ne peut pas dire du président Hollande qu’il ait eu ce souci-là.