Imaginez que vous soyez Américain, républicain, et résident dans l'Etat du New Hampshire. Vous êtes alors convié à voter aujourd'hui dans le cadre de la primaire républicaine. Et Olivier Duhamel a quelques clés de compréhension avant de passer dans l'isoloir.
Le rude dilemme de l'électeur républicain
Si vous êtes jeune, il y a toutes les chances que votre favori soit Ron Paul. Le septuagénaire est libertarien. Contre, totalement contre l'Etat fédéral, il va jusqu'à prôner la suppression de la Federal Reserve, la banque centrale américaine. Jusqu'à refuser toute intervention militaire à l'étranger. Super. Mais il a très peu de chance d'être finalement désigné. Et à peu près aucune de battre Obama.
Si vous êtes moins jeune, et très chrétien, il y a toutes les chances que votre favori soit Rick Santorum. Le quasi-vainqueur des caucus de l'Iowa mardi dernier attribue son succès à Dieu. Il s'oppose à l'avortement, au mariage homosexuel et défend la prière à l'école. Mais lui non plus n'a à peu près aucune chance pour la suite.
Vous reste alors Mitt Romney. Tout va bien, il est favori dans le New Hampshire. Et favori contre Obama. Mais il a fait adopté jadis une réforme de la santé proche de celle mise en place au niveau fédéral par Obama. Et il a défendu le droit à l'avortement. Et les droits des homosexuels…
Faut-il élire un candidat si modéré ? Faut-il un candidat qui ne peut pas gagner ?
A lire aussi, un précédent billet de notre blogueur sur Le Lab : "Les américains préfereraient une primaire à la française".
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