Et Stéphane Le Foll déclara la guerre au "off"

Publié à 11h58, le 26 mars 2013 , Modifié à 12h09, le 26 mars 2013

Et Stéphane Le Foll déclara la guerre au "off"
Quand Stéphane Le Foll décrit le "off" en politique, il fait de grands mouvements de bras (capture d'écran)

C'est une drôle de scène qui se déroule lundi 25 mars, à la toute fin de l'émission Mots Croisés, sur France 2 qui, à trois jours de l'intervention de François Hollande sur France 2, se proposait de décrypter la situation "d'urgence à l'Elysée".

Le protagoniste, c'est le ministre de l'Agriculture et proche de François Hollande, Stéphane Le Foll - resté prudemment sur ses gardes tout au long de la soirée, se contentant de répondre lorsqu'il était interrogé, et adressant, pour toute intervention marquante, une leçon de respect à Henri Guaino.

Le Foll, donc, va saisir l'occasion d'une prise de parole de Nicolas Domenach, éditorialiste intervenant sur plusieurs plateaux télés et directeur-adjoint de la direction de la rédaction de Marianne, pour déclarer une très directe guerre au "off" en politique.

Nicolas Domenach, donc, se lance :

Tous les jours, quasiment, on a le sentiment qu'un ministre, ou qu'un député, va nous sortir de sa poche un nouveau projet de taxe, d'impôts.

 

 Et tente de glisser un petit "off", qu'il introduit ainsi :

A l'Elysée, on raconte d'ailleurs ça d'une façon amusante, maintenant, on dit, au fond ...

Stéphane Le Foll interrompt Nicolas Domenach, et se lance :

Vous savez, cette façon de dire : "à l'Elysée, dans l'Assemblée..."

Soyez plus précis ! 

N'ayez pas d'inquiétude, il n'y aura pas de procès, on n'est pas des juges.

Donc allez-y, dites, dites, dites !

Et Stéphane Le Foll de théoriser, à partir de son cas :

Le off, doit devenir du on. 

C'est une tradition lamentable, qu'on est en train d'entretenir, les uns et les autres.

On se fait appeler, "en off" ...

Mais "en off", quoi ?

On dit en "on", et puis c'est tout. On se dit les choses, franchement !

Devinez quoi ? La mise en garde n'empêche en tout cas en aucun cas Nicolas Domenach de narrer son "off", qu'il précise simplement tenir "d'un conseiller de François Hollande".

C'est, en l'occurrence, l'histoire d'une grenouille et de bassines :

C'est l'histoire des grenouilles dans la bassine. 

C'est simple, nous, on a trempé les grenouilles dans une bassine bouillante, avec les impôts. 

Du coup, elles sautent partout. 

Elles ne supportent plus quelqu'un qui arrive avec de l'eau. 

Alors que quand on met les grenouilles dans la bassine froide, et puis qu'on chauffe doucement, eh bien elles ne s'en rendent pas compte. 

Avant de conclure :

C'est pas de moi, excusez-moi, c'est d'un conseiller de François Hollande.

Stéphane Le Foll, sincère ? A voir. Dans l'exercice délicat de l'échange avec les journalistes politiques, il se murmure que ce proche de François Hollande alimente parfois ces fameuses petites phrases attribuées à "un ministre proche de Hollande", ou autre "un poids lourd du gouvernement".

Mais bien entendu, c'est off : c'est un de ses conseillers qui nous l'a raconté. 

Du rab sur le Lab

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