Au tour du ministre des Affaires étrangères. Ce 21 août, Laurent Fabius reçoit plusieurs représentants du Conseil national syrien (CNS), la principale coalition de l'opposition au régime de Bachar al-Assad en Syrie. Parmi eux son président, Abdel Basset Sayda.
Pour Laurent Fabius, c'est un rendez-vous de plus dans sa gestion du cas syrien. La veille, il s'est entretenu avec le représentant spécial des Nations unies et de la Ligue arabe. Mais souvenez-vous, Abdel Basset Sayda est surtout l'homme avec qui Nicolas Sarkozy a signé un communiqué commun le 7 août.
Ce communiqué a marqué le retour de Nicolas Sarkozy sur la scène politique internationale, aux répercussions très nationales. C'est après l'intervention de l'ancien président que l'opposition, Jean-François Copé et François Fillon en tête, ont commencé à critiquer la gestion du dossier syrien par le gouvernement.
Nicolas Sarkozy et Abdel Basset Sayda s'étaient mis d'accord sur "la nécessité d'une action rapide de la communauté internationale pour éviter des massacres" et sur l'existence de "grandes similitudes avec la crise libyenne".
Quinze jours plus tard, Laurent Fabius devra exposer un point de vue bien différent : le ministre des Affaires étrangères estime que Syrie et Libye sont des cas très différents et attend l'aval de la communauté internationale dans son ensemble pour intervenir.