"Femme de" Michel Sapin et définitivement journaliste

Publié à 11h20, le 30 juin 2012 , Modifié à 11h30, le 30 juin 2012

"Femme de" Michel Sapin et définitivement journaliste
Michel Sapin et Valérie de Senneville lors de leur mariage le 17 décembre 2011, François Hollande en était le témoin (Maxppp)

FEMME DE - Jusque ici très discrète, Valérie de Senneville, enquêtrice judiciaire pour Les Echos et épouse du ministre du Travail, a expliqué sur France Info ce 30 juin pourquoi son métier n'avait pas à pâtir de son statut.

"On devient "femme de" et on perdrait toute crédibilité, c'est stupide de penser ça !", ironise-t-elle. Ni mine de scoops pour son journal, ni porte-parole du gouvernement, celle qui vient de couvrir le procès Kerviel estime que le poste de son mari n'a pas d'incidence sur son travail. Quant à la polémique autour du tweet de Valérie Trierweiler, elle l'a trouvée "hors de proportion".

  1. "Je ne dine pas avec le ministre du travail, je dine avec mon mari"

    Sur France Info

    Rester journaliste quand son compagnon est à la tête de l'Etat ; la question ne se pose pas que pour Valérie Trierweiler. Elles sont actuellement quatre dans cette situation: Valérie Trierweiler bien sûr, qui n'écrit plus que pour les pages Culture de Paris Match, Audrey Pulvar, la compagne d'Arnaud Montebourg, qui a rennoncé à ses émissions politiques sur France Inter et sur France 2, Nathalie Bensahel, la femme de Vincent Peillon, qui doit se limiter au Nouvel Observateurà la rubrique Mode de vie et Valérie de Senneville, l'épouse de Michel Sapin, enquêtrice judiciaire pour Les Echos.

    Et c'est cette dernière qui est venue pour la première fois parler de sa situation au micro de France Info ce 30 juin. Pas question pour la journaliste de vingt années d'expérience de tout abandonner. Fin mai, elle a saisi le comité d'indépendance éditorial de son journal, soutenue par son mari, pour qu'il prenne une décision. Mais à ses yeux, être "femme de" n'a aucune incidence sur son travail:

    On a toutes exercé ce métier pendant 20 ans. On devient "femme de" et on perdrait toute crédibilité ... c'est stupide de penser ça ! La crédibilité, c'est notre fond de commerce !

    Je ne suis pas une source pour ma rédaction, je suis journaliste.

    J'ai l'impression qu'il y a un nombre de fantasmes entre le ressenti de cette position et mon vécu. Mes sources à moi ne sont pas le monde politique mais le monde judiciaire.

    Lorsqu'on lui dit que justice et politique sont tout de même deux domaines très proches, et que son ministre du Travail de mari pourrait lui faire part d'informations essentielles - des scoops - pour elle ou sa rédaction, Valérie de Senneville ironise:

    Je ne dine pas tous les soirs avec le ministre du travail, je dine avec mon mari !

    "Et s'il y avait un jour un procès impliquant Nicolas Sarkozy ?", lui demande la journaliste de France Info:

    Je pourrais peut-être couvrir le procès, car les choses sont faites. L'enquête, non.

    Audrey Pulvar avait apporté son soutien à Valérie Trierweiler après son tweet, l'épouse de Michel Sapin, elle, préfère en dire le moins possible, pour éviter l'effet boule de neige:

    Je ne veux pas commenter ce tweet parce que l'actualité nous a montré que quoi qu'on dise, c'est pris d'une façon et d'une autre.

    Il est temps pour tout le monde de prendre un peu de sérénité sur ce dossier. J'ai trouvé ça hors de proportion.

Du rab sur le Lab

PlusPlus