Fessenheim : pour Rebsamen, "il faut pardonner" Emmanuelle Cosse, cette "jeune ministre"

Publié à 10h28, le 09 mars 2016 , Modifié à 10h32, le 09 mars 2016

Fessenheim : pour Rebsamen, "il faut pardonner" Emmanuelle Cosse, cette "jeune ministre"
François Rebsamen © Capture d'écran Public Sénat

PATERNALISME - Pas facile facile d'être une femme ministre trentenaire ou quarantenaire en France en 2016. Heureusement, elles peuvent compter sur la bienveillance de certains anciens.

Ainsi Myriam El Khomri est-elle "une femme forte qui est confrontée à un moment difficile mais entourée par le gouvernement", dixit Jean-Christophe Cambadélis. Mais Emmanuelle Cosse aussi a la chance d'avoir un ange gardien, en la personne de François Rebsamen.

Le sénateur PS de Côte d'Or et ancien ministre du Travail était invité de l'émission Preuves par trois sur Public Sénat, mardi 8 mars. Il a notamment été interrogé sur la divergence de vues entre la ministre (écologiste) du Logement et Ségolène Royal sur la question de la fermeture des centrales nucléaires, tout particulièrement celle de Fessenheim. Emmanuelle Cosse avait en effet réclamé sa fermeture dès 2016, quand la ministre de l'Écologie indiquait que cette date serait en réalité celle du début du démantèlement. 

Un petit couac auquel François Rebsamen apporte donc cette explication, venant au secours de l'ex-patronne d'EELV :

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Je pense qu'elle veut dire - c'est une jeune ministre, il faut lui pardonner - que la décision doit être annoncée officiellement en 2016 au plus tard.

 

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Il refusera cependant d'en dire plus. "Je veux pas la critiquer, mais c'est pas... je crois que Ségolène Royal a bien dit les choses", a éludé François Rebsamen.

Sur le fond, Ségolène Royal avait expliqué :

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Fermer un réacteur ou une centrale nucléaire, c'est pas tourner un robinet. Il y a deux conditions : les éléments de sûreté nucléaire, et la seconde condition, c'est moi qui la donne : une centrale nucléaire comme Fessenheim, c'est 2.000 emplois, c'est 2.000 personnes, c'est 2.000 salariés.

 

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Sans doute Emmanuelle Cosse, engagée de longue date dans le combat contre le tout-nucléaire, avait-elle ommis cette donnée du problème. Ah, la jeunesse...



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