MULTIPLEX POLITIQUE - Au programme des interviews politiques de ce dimanche une ministre, deux ténors de l'opposition et le patron du Parlement européen. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication est l'invitée de BFMTV, Jean-François Copé, président de l'UMP, de France 5, Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, de RTL et Martin Schulz, est sur France Inter.
Comme tous les dimanches, le Lab sélectionne les "morceaux choisis" de ces interviews au fur et à mesure de la soirée.
> Aurélie Filippetti dans "BFM Politique"
#CHUT
"Il faut que cela reste du domaine de la vie privée" répond la ministre de la Culture quand on lui demande des nouvelles de la Première dame, hospitalisée vendredi après "un gros choc émotionnel" suite à la une de Closer avec des photos du chef de l'État et de l'actrice Julie Gayet.
"On est dans un domaine encore plus sacré que la vie privée, celui du secret médical", ajoute Aurélie Filippetti.
Et interrogée avec insistance par le député Rassemblement Bleu Marine Gilbert Collard, la ministre répond : "Il n'y a pas de statut de la Première dame. C'est une non question".
#FIGURATION
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Valérie Fourneyron, la ministre des Sports est venue en plateau, derrière la ministre de la Culture, bien dans le champ de la caméra.
> Jean-François Copé sur France 5
#CLOSER
Interrogé lui aussi sur la une de Closer, le président de l'UMP estime que "tout cela est désastreux pour l'image de la fonction présidentielle".
"Il n'y a qu'à lire les titres de la presse internationale. Quand ils parlent de la France en ce moment, c'est soit pour parler de cette affaire, soit de l'affaire Dieudonné", déplore-t-il.
Cette affaire est selon Jean-François Copé "une leçon d'humilité" pour le chef de l'Etat car "il faut être très vigilant quand on est président de la République par rapport à toutes ces questions" :
"Vous vous souvenez des "moi président " que François Hollande nous avait déversé en pagaille lors du débat de second tour de la campagne présidentielle, ils sont tous tombés les uns après les autres en un an et demi. [...]
Il ne reste plus grand-chose de tout cela et c'est la fonction présidentielle qui est profondément atteinte.
"
"La publication des photos, tout le monde le regrette, mais c'est ainsi, c'est la société dans laquelle nous vivons", considère-t-il.
Un passage isolé par France TV Info :
#NKM
Le président de l'UMP avait déjà lancé jeudi une procédure de suspension en vue d'une exclusion de son parti de Charles Beigbeder, candidat dissident aux municipales à Paris.
Interrogé ce dimanche, le député-maire de Meaux assure que les jours de son ami Charles Beigbeder à l'UMP sont vraiment comptés :
"Il ne sera plus [membre de l'UMP] à partir de mercredi prochain, [date à laquelle doit se réunir le bureau politique du parti], je le dis très clairement.
"
Jean-François Copé se dit aussi "à fond" derrière Nathalie Kosciusko-Morizet, qui "fait une campagne très difficile, la reconquête de Paris c'est un défi gigantesque".
> Jean-Louis Borloo dans "Le grand jury"
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#COURRIER
Le président de l'UDI demande au chef de l'État d'écrire aux Français pour détailler son "changement de cap", que les centristes pourraient soutenir sur certains points.
"Je veux qu'on rentre dans une République sérieuse et du concret" assure Jean-Louis Borloo et "pour une fois qu'on ne fasse pas ça dans une conférence de presse", avant le grand rendez-vous mardi de François Hollande avec les journalistes :
"Le président, sur un tel changement de cap, qu'il écrive noir sur blanc son plan d'action pour les deux années et demie qui viennent.
Les Français se passionneraient s'ils recevaient un document signé du président de la République, une adresse aux Français.
"
#BAYROU
Jean-Louis Borloo assure "compter" sur François Bayrou pour régler la situation de Dijon, Strasbourg, Le Mans ou encore Bourges, certaines villes où l'alliance ou le soutien du MoDem à la gauche pour les élections municipales "pose problème" :
"Je compte sur François Bayrou pour faire en sorte que des équipes locales qui ont travaillé pendant des années (ensemble) et qui souhaitent pouvoir continuer à le faire puissent le faire sans que ça soit un soutien politique national d'accord national.
"
Le patron de l'UDI déclare ne pas douter que son partenaire dans l'Alternative "fera ce qu'il faut pour que cette souplesse locale [autorisée dans la charte de l'Alternative, ndlr] n'entache pas la visibilité nationale".
#NKM
Pour Paris, il a jugé que les dissidences à l'UMP sont "parfaitement anecdotiques" et ne peuvent affaiblir Nathalie Kosciusko-Morizet avec laquelle l'UDI et le MoDem ont passé un accord.
> Martin Schulz dans "Tous politiques"
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#POINT SCHRODER
Le président social-démocrate allemand du parlement européen, candidat à la présidence de la commission européenne estime qu'il n'a pas à s'exprimer sur la vie privée de François Hollande.
Mais il fait néanmoins remarquer que "Gerhard Schröder [chancelier social -démocrate de 1998 à 2005, Ndlr] s'est marié quatre fois, aussi pendant son mandat de chancelier. Je ne crois pas que cela a influencé la politique ni allemande ni européenne."
Et répondant à Jean-François Copé (voir plus haute), Martin Schulz s'amuse "Jean-François Copé a défendu Nicolas Sarkozy lors de ses différentes liaisons, donc il est un expert".
Martin Schulz se trompe cependant sur les dates car Gerhard Schröder n'a jamais divorcé lorsqu'il était chancelier. Ses séparations - et re-mariages - datent d'avant cette élection. Les précisions par ici .