MÉTAPHORE GUERRIERE - L'ancien premier ministre François Fillon prend la défense du groupe PSA et accuse François Hollande et Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, de "tirer dans le dos" de l'entreprise.
Le 13 juillet, Frédéric Saint-Géours, directeur des marques de Peugeot Citroën avait reconnu que son entreprise avait reporté l'annonce de la suppression de 8000 emplois.
" Ce sont les gens de l'arrière qui tirent dans le dos de ceux qui sont en première ligne"
Il y a toujours quelque chose qui me choque dans ces discours politiques quand une entreprise va mal. Ce sont les gens de l'arrière qui tirent dans le dos de ceux qui sont en première ligne.
Je ne sais pas si messieurs Montebourg et Hollande seraient de meilleurs dirigeants de l'industrie automobile.
Invité mardi 17 juillet de France 2, François Fillon a pris la défense de PSA. Quand François Hollande déclare "L'État ne laissera pas faire", François Fillon répond :
L'État a toujours raison de se préoccuper de la situation d'une entreprise et ses salariés. Maintenant on va voir ce que François Hollande va faire. [...]
Finalement, ce qu'il réclame, c'est ce que PSA a déjà mis sur la table.
Pour l'ancien premier ministre, PSA doit "démontrer que l'entreprise est capable de retrouver du travail pour les salariés" mais "il faut aussi aider cette entreprise".
Lundi 16 juillet, un autre ancien premier ministre lui aussi prétendant à la direction de l'UMP avait au contraire critiqué la stratégie de PSA. Alain Juppé avait regretté que Peugeot ne se soit "pas adapté à la mondialisation".