MEA CULPA - Invitée de la matinale de Canal Plus ce mercredi 7 février , Fleur Pellerin est revenue sur les "peurs irrationnelles". Des termes que la ministre déléguée à l'Economie numérique avait utilisés, huit jours plus tôt, à propos de la proposition de loi des écologistes sur les ondes électromagnétiques. Affirmant ne pas regretter ces propos, elle indique qu'elle aurait préféré utiliser d'autres mots.
On peut ouvrir un débat. Moi je reconnais volontiers, j'ai parlé de peurs irrationnelles et, à la limite, c'est peut-être un terme que je n'aurais pas dû employer.
Ce n'est pas que je le regrette, mais c'est vrai que ça correspond à une inquiétude de nos concitoyens. [...] Ca mérite qu'on s'y attarde et qu'on en débatte.
Et moi j'ai proposé qu'on en débatte, [...] j'ai d'ailleurs proposé que le gouvernement fasse un rapport dans les 5 mois, pour regarder de quelle manière ce principe de sobriété pourrait être appliqué.
Sur France Culture, lundi 4 février, Fleur Pellerin était déjà revenue sur le texte de loi des écologistes concernant les ondes électromagnétiques.
Ayons ce débat, mais de manière sereine. Et ne travaillons pas sur des textes qui sont rédigés dans des termes qui ne sont pas juridiquement tenables.
C'est lors d'une conférence de presse, à la veille de la journée dédiée aux propositions du groupe écologiste à l'Assemblée, le 30 janvier que Fleur Pellerin avait montré son opposition à l'un des trois projets de loi des députés EELV, relatif à "l’application du principe de précaution défini par la Charte de l’environnement aux risques résultant des ondes électromagnétiques."
Il faut veiller à ne pas inscrire dans le dur des choses qui correspondent à des peurs irrationnelles. [...]
La dangerosité des ondes radioélectriques n'est pas scientifiquement étayée.
Le renvoi en commission des affaires économiques du texte avait valu à la ministre de violentes critiques de la part de certains députés écologistes, à l'image de Barbara Pompili sur LCP :
J'ai été choquée par ces propos que je trouve très déplacés. [...]
Je pense que c’est elle qui a une peur irrationnelle du principe de précaution.
La ministre déléguée à l'Economie numérique s'était déjà défendue sur France Culture, en expliquant que le renvoi n'était pas de son ressort.
Moi, ce que j’ai voulu dire, ce n’est pas de… je n’ai pas souhaité balayer ce débat. [...]
La motion de renvoi en commission, [...] c’était une initiative d’un député, de François Brottes. [...]
Ce n’est pas le gouvernement qui a fait renvoyer en commission, c’est un droit du Parlement, ça ne signifie pas du tout que c’est la fin du débat, bien au contraire.
Retrouvez en intégralité l'interview de Fleur Pellerin sur Canal Plus :