LE FN est-il dédiabolisé ? A la veille des municipales de 2014, et après une enquête du Parisien de ce 21 juin démontrant que "le FN moissonne de plus en plus dans les partis traditionnels", Florian Philippot s’est ému, ce vendredi sur RFI, que "beaucoup sont en train de rejoindre cette force d’attraction qu’est devenu le Front national".
Le parti présidé par Marine Le Pen, prompt à dénoncer les "visiteurs du soir" élyséens – sous Nicolas Sarkozy comme sous François Hollande – s’y met pourtant à son tour, selon le numéro 2 du parti.
Ainsi Florian Philippot relate-t-il les contacts qu’établissent de nombreuses personnes avec le FN au niveau local. Mais "discrètement", précise-t-il toutefois :
Au niveau local, venant d’ailleurs de tous partis, nous avons beaucoup de visiteurs du soir. C’est une évidence depuis quelques mois. Beaucoup tapent à notre porte, veulent nous voir, plus ou moins discrètement, voir comment on pourrait faire dans la perspective des municipales.
Et l’énarque du FN – qui a recruté et parachuté à Istres un maître de conférences de Sciences Po Paris – de reprendre un élément de langage prégnant du discours de Marine Le Pen depuis le premier tour de la présidentielle 2012 :
Il est évident que nous sommes en train de devenir très clairement le centre de gravité de la politique française.