Florian Philippot doit peut-être regretter ce jour où, sur RMC, il a assuré qu'il quitterait le Front national si la sortie de l'euro ne faisait plus partie du projet du mouvement d'extrême droite . Car c'est bien cela qui semble se dessiner aujourd'hui. De plus en plus de cadres du parti critiquent, et plus seulement en off, l'intransigeance du numéro 2 du FN sur le sujet. Et plaident pour un abandon, ou du moins une mise en pause, de cette proposition.
Pourtant Florian Philippot n'en démord pas : ce n'est pas la position du FN sur la monnaie unique qui a coûté l'élection présidentielle à Marine Le Pen. Voilà pourquoi, selon lui, le parti doit toujours prôner la sortie de l'euro. Pour défendre sa position, Florian Philippot est prêt à tout, y compris à prendre Jean-Luc Mélenchon en exemple. Cité par Le Figaro ce jeudi 6 juillet, le n°2 du FN lance :
"Pourquoi Mélenchon, au moment même où il a durci son discours sur l'euro, nous a pris trois à quatre points au premier tour de la présidentielle ?
"
Et Florian Philippot d'ajouter que, si le FN s'est trompé sur l'euro, "on nous dira que nous nous sommes également trompés sur les frontières, sur l'immigration, etc." Florian Philippot reste fidèle à ses idées - et aussi à sa vision de la politique, basée en grande partie sur les sondages.
Mais du côté de l'extrême droite, les langues se délient . .
Début juillet, le député du Nord et proche de Marine Le PEn Sébastien Chenu a *découvert* que les Français sont majoritairement opposés à la sortie de l'euro . Dans les colonnes des journaux ou sur les réseaux sociaux, des cadres frontistes disent tout le mal qu'ils pensent de cette mesure.
Une vérité demeure : l'ancien partisan de Jean-Pierre Chevènement paraît de plus en plus isolé sur le sujet. Les sanctions prises par Marine Le Pen contre son "amie" Sophie Montel en attestent : Florian Philippot n'est plus assuré de rien au FN.