"Elle s'est probablement exprimée de manière maladroite." Florian Philippot, vice-président du Front national, veut déminer la polémique naissante après les déclarations de la présidente de son parti sur les otages français, fraichement rentrés en France.
Lorsque Marine Le Pen se dit "dubitative" face aux barbes, au chèche, et à "l'habillement étrange" des otages à leur sortie d'avion, elle ne voulait pas interroger un éventuel retournement des français par leurs ravisseurs. Pas du tout.
Elle voulait plutôt dénoncer l'instrumentalisation des otages par les politiques, assure au Lab Florian Philippot :
Elle voulait exprimer l'idée qu'il faut arrêter avec l'instrumentalisation des libérations d'otage. Les gens sont encore sous le choc après trois ans de détention dans des conditions très dures.
On les laisse à peine voir leurs familles, le ministre des Affaires étrangères leur saute dessus. Ils n'ont même pas eu le temps de changer leurs vêtements, qui sont tout de même les symboles de leur prise d'otage.
C'est pas décent.
Pendant l'interview de Thomas Sotto, pourtant, Marine Le Pen n'a à aucun moment lié une éventuelle instrumentalisation des otages avec leur allure à la sortie de l'avion.
Voilà ses déclarations :
Vous comprenez très bien ce que je vous dis parce que c'est ce qu'ont ressenti beaucoup de Français. On avait l'impression d'avoir des images d'hommes très réservés, c'est le moins qu'on puisse dire.
Les deux qui portaient la barbe taillée d'une manière qui était tout de même assez étonnante, l'habillement était étrange.
Excusez-moi, mais cet otage avec le chèche sur le visage, tout ça, ça mérite quelques explications de leur part. C'est vrai que ça a laissé je crois une impression étrange aux Français.