Bayrou sur Hollande à Rungis : le sentiment qu'on "recommence éternellement"

Publié à 08h50, le 28 décembre 2012 , Modifié à 08h57, le 28 décembre 2012

Bayrou sur Hollande à Rungis : le sentiment qu'on "recommence éternellement"
(Maxppp)

Invité d'Europe 1 ce 28 décembre, François Bayrou a regretté que François Hollande, par son déplacement au petit matin à Rungis la veille, fasse "de la communication comme d'habitude".

"Comme un air de déjà-vu". A l'occasion d'une interview par téléphone, le président du MoDem a estimé que cette visite "surprise", sous l'oeil très organisé des caméras [suffisamment pour avoir les images et suffisamment peu pour ne pas être sur les images], n'est pas une "erreur" en soi mais qu'elle peut donner l'impression que, finalement, rien ne change :

Ce n'est pas une erreur, c'est de la communication comme d’habitude. On place des caméras et puis on crée l’image qui va occuper le 20h.

Ce n’est pas un crime, c’est sympathique et juste d’aller saluer ceux qui travaillent, qui se lèvent tot, qui alimentent les autres pendant les fêtes.

Mais je crains que tout cela ait un air de déjà-vu et que ce soit un élément de découragement plutôt que de mobilisation pour les Français avec le sentiment qu’on recommence éternellement avec les mêmes images et parfois avec les mêmes mots.

Il ne faut pas en abuser, si j’avais un conseil à donner.

François Bayrou fait ici allusion aux visites de Nicolas Sarkozy à Rungis, notamment celle de mai 2008 où, accompagné de son épouse et de nombreuses caméras, il avait voulu saluer "la France qui se lève tôt".

Une expression qu'a soigneusement pris soin d'éviter François Hollande le 27 décembre mais le thème reste le même : "la France qui veut travailler". Voilà comment il a voulu marquer sa différence :

La France peut se lever tôt, elle peut se lever tard. Cela dépend des rythmes de travail. Mais nous avons une France qui veut travailler, et moi, mon objectif, c'est de faire en sorte que le chômage qui progresse depuis maintenant près de deux ans coninûment, recule.

Du rab sur le Lab

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