MAJEUR ET VACCINE - François Fillon poursuit son travail d’émancipation. Par rapport à sa famille politique, un peu. Par rapport à Nicolas Sarkozy, beaucoup, comme s’en félicitait, fin février, Jean-Pierre Raffarin.
Si, à l’annonce du retentissant entretien "qui ne dit pas son nom" de Nicolas Sarkozy à Valeurs Actuelles, l’ancien Premier ministre est resté imperturbable, il contre-attaque ce jeudi 7 mars.
> Premier uppercut
La riposte du député UMP de Paris passe par les colonnes du Figaro dans un article titré "François Fillon maintient le cap pour 2017". François Fillon y explique que, malgré "l’estime" qu’il a pour Nicolas Sarkozy, "le sujet, aujourd’hui, ce n’est pas le casting".
> Deuxième uppercut
Ensuite, François Fillon revient une nouvelle fois sur le bilan du quinquennat de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. Et celui qu’il dresse, entre les lignes, n’est pas des plus flatteurs pour l’ancien président.
Il déclare :
Personne n'est exempt de critiques, cela a été un sujet de débat entre Nicolas et moi.
Et de poursuivre, pointant les défaillances de leur politique qui, selon lui, n’a pas "été à la hauteur". Aveu d'impuissance et d'échec ou tacle glissé en direction du retraité le plus célèbre de la vie politique française ?
Tout ce que l'on a fait pendant cinq ans est très bien mais n'est pas à la hauteur de ce qu'il faut faire pour redresser le pays.
> Troisième uppercut
Quant à la mouvance sarkozyste au sein de l’UMP, qui glorifie l’ancien président tout en revendiquant encore son programme présidentiel, François Fillon la renvoie à la défaite de mai dernier face à François Hollande, cruel pour "ceux qui passent leur temps à expliquer qu’on n’a pas besoin de programme pour 2017 puisqu’on a le programme de Sarkozy pour 2012" :
Ce “circulez, y a rien à voir”, c'est absurde.
D'abord parce que c'est dans quatre ans et que le monde aura changé.
Ensuite, parce qu'on n'a pas été élu avec ce programme. Vraiment, ce n'est pas raisonnable.