Un retour, quel retour ? Invité de BFMTV ce 6 mars, François Fillon, l'homme qui dit être "en train de tout faire pour être candidat à la primaire de 2016", reste imperturbable face au "feuilleton" du retour de Nicolas Sarkozy.
Ce mardi, Valeurs Actuelles rapporte en effet des propos de l'ancien président qui dit ne pas avoir "envie" de revenir en politique sauf s'il n'a pas le "choix". De quoi relancer les interrogations sur le visage du candidat de la droite à la présidentielle de 2017. Mais pas pour François Fillon :
Je n'ai pas lu Valeurs Actuelles. Je ne fais aucun commentaire sur ces sujets-là, c’est le feuilleton qui va animer les commentateurs pendant des mois.
Je le vois régulièrement [Nicolas Sarkozy, ndlr], j’ai beaucoup d’estime et d’amitié pour lui mais je ne commente pas ce feuilleton.
Et François Fillon de se borner à ce qu'il avait dit dans sa grande interview au Monde du 26 février, interview qui a marqué son retour médiatique et son entrée en campagne pour 2016. En substance : on est tous sur la même ligne de départ, Nicolas Sarkozy or not.
Il y a une règle en démocratie quand on perd les élections, on est de nouveau tous sur la même ligne avec l’obligation de repenser notre projet.
On ne va pas dire : "On vient devant vous avec exactement le même projet que celui qui nous conduit à l'échecaux élections présidentielles.
Il faut bâtir un nouveau projet, moi je vais essayer de m'y employer avec mes amis.
Je vois Nicolas Sarkozy très régulièrement, j'ai beaucoup d'estime et d'amitié pour lui.
Ce n'est pas un casting le sujet aujourd'hui.
François Fillon évite ensuite de réutiliser le terme de "niveau" - qui lui avait valu bien des critiques après sa sortie dans Le Monde - entre Nicolas Sarkozy et lui. Reformulé, cela donne : "Ce n'est pas une question de niveau mais on doit faire notre examen de conscience, voir ce qui a fonctionné ou non, regarder le monde autour de nous et, le moment venu, on proposera un projet aux Français."
Se refusant toujours à dire littéralement qu'il est "candidat" pour 2017, comme l'a fait Xavier Bertrand dès septembre 2012, François Fillon précise qu'il est "en train de tout faire pour l'être" ... pour que la primaire ne se joue pas autour de la "personne" mais de "la ligne politique".